Les pesticides sont un important sujet d’actualité, les médias et les travaux scientifiques dépeignent le nombre de cas croissants de maladies liées à leur utilisation, dont les maladies professionnelles des agriculteurs. Utilisés dans l’agriculture, ces produits sont aussi dans nos maisons et pas forcément là où on pense à regarder. Dans le cadre de la Semaine des alternatives aux pesticides, Wecf France propose un bilan des pesticides dans nos maisons, des alternatives plus sûres pour la santé et l’environnement et un quiz pour faire le point sur vos connaissances.
Quelques recommandations pour limiter le recours aux pesticides
Dans le cadre de la Semaine aux alternatives aux pesticides, voici quelques conseils essentiels pour préserver sa santé et son environnement : limiter votre exposition à ces substances !
Lire attentivement les emballages
La règle d’or est de lire les instructions d’utilisation de ces produits. Par exemple, un antiparasitaire utilisé sur les chiens, la perméthrine, peut être létale pour les chats. Selon l’étude de l’ANSES Pesti’home de 2019, si les précautions d’emplois sont relativement bien respectées s’agissant des produits vétérinaires ou des produits à usage extérieur, ce n’est pas le cas pour les produits utilisés en intérieur comme les sprays ou les pièges à insectes. Il est conseillé d’utiliser les protections (gants, lunettes ou autres) et de bien aérer les pièces après utilisation.
Se débarrasser correctement de ces produits
Un autre élément important à retenir concerne la fin de vie de ces produits. En effet, beaucoup d’entre-nous stockent des produits périmés ou désormais interdits à l’usage. Par ailleurs, le lieu de stockage de ces produits est souvent unique comme la cuisine ou une remise. Il faut faire attention dans un premier temps que ces produits ne soient pas en contact avec des produits alimentaires à destination de la consommation humaine, ni à porter de main des enfants.
Lorsque l’on souhaite se débarrasser de ces produits, il ne faut pas les jeter dans les ordures ménagères et encore moins les verser dans le caniveau ! Ces produits doivent être détruits dans des sites de traitement spécialisés. Les pesticides doivent être apportés dans une déchetterie ou dans un magasin de jardinerie ou dans une pharmacie (quand il s’agit de produit antiparasitaire).
Réduire votre usage personnel et domestique des pesticides
Dans vos jardins
Au jardin, la loi Labbé autorise les produits de biocontrôle, les produits employés dans l’agriculture biologique et les produits jugés non dangereux. Voici la liste des produits autorisés. Si le biocontrôle ou autrement dit les mécanismes de luttes intégrées demandent un peu plus de recherches, il existe des alternatives non chimiques simple pour entretenir votre jardin.
Par exemple :
- Favoriser, la présence des prédateurs naturels pour lutter contre les ravageurs comme les chenilles (en en attirant les hirondelles ou les mésanges) ou les limaces (en attirant les hérissons ou les crapauds) ou les pucerons (en attirant les pinces-oreilles)
- Pour lutter contre les mauvaises herbes, plusieurs techniques existent comme le paillage des sols, verser l’eau de cuissons sur les mauvaises herbes ou le désherbage manuel.
- D’autres astuces de jardinages sur le site jardiner-autrement.fr de la Société nationale d’Horticulture de France.
Dans vos maisons
Pour se protéger contre les insectes, dans nos intérieurs, une bonne technique est l’installation de moustiquaire l’été. En effet, les produits types diffuseurs ou sprays contiennent un nombre important de composés chimiques de synthèse et dont les effets cocktails ne sont pas toujours bien connus. Une autre astuce pour repousser les moustiques est de faire l’état des lieux des eaux stagnantes qui sont des nids naturels. Puis, certaines plantes sont connues pour être des répulsifs à moustique C’est le cas de la citronnelle, du géranium, de la lavande ou encore du basilic. Ce sont quelques plantes dans votre jardin ou votre balcon seront une barrière naturelle contre les moustiques.
Sur votre peau
Lorsqu’il s’agit de protéger sa peau contre les tiques ou les moustiques, il faut privilégier les vêtements long et amples couvrant les zones à risque comme les chevilles. Par ailleurs, si vous vous promenez dans un endroit à risque pour les tiques, vérifiez au retour de la balade si vous n’avez pas de tique. Si oui, la retirer avec un tire-tique et il faut faire attention qu’une tâche rouge n’apparaisse pas.
Les produits répulsifs doivent être utilisés avec grande précaution. Il ne faut pas les employer sur les bébés et les enfants de moins de 7 ans. Par ailleurs, les produits maisons à base d’huiles d’essentielles sont dangereux s’ils ne sont pas dosés correctement. Ils ne doivent surtout pas être utilisés sur les bébés et les femmes enceintes. Il faut essayer de privilégier les produits ayant un label de certification bio car ils contiennent moins de substances toxiques.
Pour tester vos connaissances, voici un quiz.
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