Pesti’Home en chiffres
- L’enquête s’est déroulée de juillet à novembre 2014.
- C’est le territoire métropolitain (hors Corse) était visé par l’enquête.
- 1507 ménages choisis de manière aléatoire dans 150 communes tirées au sort dans 8 zones territoriales représentatives ont répondu à un questionnaire.
- Les ménages questionnés vivent majoritairement en logement individuel, 84% disposant d’un espace extérieur (dont plus de la moitié d’un jardin)
- Un relevé photographique des produits stockés permet d’éviter les erreurs de mémorisation des participants.
- Le terme « pesticide » recouvre ici: pesticides encore autorités pour les particuliers pour l’entretien des jardins, biocides contre les insectes, rongeurs, pour traiter le bois, etc. médicaments vétérinaires (anti-puces, tiques), médicaments humains anti-parasitaires (anti-poux, etc.).
3/4 des ménages ont utilisé au moins un pesticide dans l’année précédente
On apprend donc que 75% des ménages ont utilisé au moins un pesticide dans l’année précédant l’enquête. Les usages concernent par ordre décroissant :
- les antiparasitaires pour animaux (61% des propriétaires d’animaux en utilisent),
- les produits contre les insectes volants (guêpes, etc.), suivis par les rampants (blattes, fourmis, etc.) ,
- les herbicides
- les maladies contre les plantes d’extérieur
- les répulsifs corporels d’insectes (anti-moustiques, etc.)
- les produits anti-rongeurs
- les produits anti-poux pour l’homme
Quels sont les produits utilisés?
- Les insecticides sont le type de produits le plus souvent stocké, par 84% des personnes qui stockent ou utilisent un produit, qu’il s’agisse de produits pour se protéger, ou protéger ses animaux ou ses plantes. Ils sont suivis par les herbicides et les fongicides.
- 25% des ménages ont dans leur stock un produit interdit d’usage au moment de l’enquête. C’est le cas par exemple de produits précédemment autorisés pour le grand public, mais qui ne le sont plus grâce à la loi Labbé, qui a restreint certains produits dangereux aux professionnels.
- Les produits les plus fréquemment utilisés sont les répulsifs cutanés pour l’humain, avec 6 utilisations par an en moyenne. Ils sont suivis par les insecticides, avec 3 usages par an en moyenne.
- Les substances les plus présentes dans les produits utilisés sont celles de la famille des pyréthrinoïdes: cyperméthrine, tétraméthrine, perméthrine, et sont suivies par le glyphosate et le fipronil. Attention: la perméthrine, destinée aux chiens, est fatale pour les chats. Le glyphosate, qu’on ne présente plus, est la célèbre substance active du RoundUp, quant au fipronil, c’est le produit en cause dans le scandale des oeufs et denrées alimentaires à base d’oeufs contaminés en 2017 , utilisée dans les insecticides ou acaricides.
Quid des précautions d’emploi et d’élimination?
La DGCCRF attire l’attention des utilisateurs sur les précautions à prendre pour les produits biocides. A retrouver en ligne sur leur site.
- Les précautions d’emploi sont mieux suivies lorsqu’il s’agit de traiter des plantes d’extérieur ou de lutter contre les poux, mais beaucoup moins contre les produits destinés à lutter contre les insectes volants ou rampants, avec seulement 50% des ménages qui lisent les recommandations d’usage.
- Le port de gants est inégal: plus fréquent pour les traitements contre les rongeurs, les parasites du bois et les mauvaises herbes, il est quasiment absent pour les produits répulsifs, les luttes contre les insectes volants ou parasites externes.
- L’aération des lieux après usage, ou le respect d’un délai pour réintégrer les lieux sont quasiment absents. Par exemple, après application d’un produit contre les parasites pour les animaux, 87% des personnes n’aèrent pas, ni n’attendent pour rentrer sur les lieux.
- Enfin, concernant l’élimination des produits, 59% des ménages jettent les produits périmés ou non utilisés, tandis que 15% utilisent les produits périmés. 60% les mettent à la poubelle, et 30% les amènent en déchetterie.