
La SNPE (Stratégie Nationale sur les Perturbateurs endocriniens) va être mise en œuvre à partir de 2015, dans le cadre du 3ème Plan National Santé Environnement. Dans le cadre des mesures concrètes prévues, il y a l’expertise par l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) de 5 substances par an, afin de connaître leur caractère de perturbateur endocrinien. Bien que le nombre de 5 soit bien peu, il est important de voir que cette mesure prend une dimension concrète avec l’annonce aujourd’hui du nom des 5 substances: la SNPE vient de rentrer à l
5 noms de substances: la SNPE devient concrète
Ce 12 novembre, suite au Conseil des Ministres le Gouvernement a décidé de confier pour l’année 2015 à l’Anses l’expertise de 5 nouvelles substances :
- l’iprodione, fongicide utilisé en tant que produit phytopharmaceutique et suspecté d’être un perturbateur endocrinien pour l’environnement ;
- le 2,6-di-tert-butyl-p-cresol (BHT), utilisé comme anti-oxydant dans de nombreuses applications industrielles, ainsi que dans les cosmétiques. Cette substance est proche du BHA, substance dont l’expertise a été confiée à l’Anses pour l’année 2014 en raison de préoccupations relatives à son caractère de perturbateur endocrinien ;
- le méthylsalicylate, analogue structurellement au méthylparabène, qui est aussi l’une des substances dont l’expertise a été confiée à l’Anses pour l’année 2014 en raison de préoccupations relatives à son caractère de perturbateur endocrinien ;
- le tributyl O-acetylcitrate (ATBC) utilisé en tant que substitut à des phtalates pour des usages comme plastifiants dans les jouets par exemple ;
- l’acide téréphtalique, utilisé en tant que substitut au bisphénol A dans les polycarbonates, à la base de nombreux produits industriels destinés aux consommateurs. Pour ces deux dernières substances, les données à ce jour ne permettent pas de conclure sur le caractère perturbateur endocrinien ou non.