La qualité de l’air extérieur est avant tout une question de santé: l’impact de la pollution atmosphérique – particules fines, diesel, polluants issus d’activités industrielles, domestiques, transports, etc. – peut cependant être en partie chiffré. Ainsi, les arguments pour s’attaquer à ce problème de santé publique ne sont que plus tangibles. [Une toute récente étude de l’ InVS ‘Institut National de Veille Sanitaire) « Évaluation de l’impact sanitaire de la pollution atmosphérique urbaine dans l’agglomération d’Annecy, 2009-2011 »] ( Yvon J-M, Huchet-Kervella C. Évaluation de l’impact sanitaire de la pollution atmosphérique urbaine dans l’agglomération d’Annecy, 2009-2011. Saint-Maurice : Institut de veille sanitaire ; 2015. 8 p. ) vient une nouvelle fois le démontrer.
Agglo d’Annecy (Haute-Savoie) : des chiffres pour la pollution atmosphérique
Le rapport estime que dans la seule Agglo d’Annecy, le respect des valeurs guides de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) pour les particules les plus fines (PM 2,5) entres 2009 et 2011 aurait permis d’éviter 70 décès chaque année et d’économiser 115 millions d’euros par an.
Des bénéfices que les auteurs avouent être « sous-estimés » faute de prise en compte des éléments suivants: passages aux urgences, pathologies traitées en médecine ambulatoire (allergies, asthme, irritations oculaires…) qui peuvent être liés à la pollution atmosphérique et touchent une part plus importante de la population.
Agir pour un air meilleur tous les jours, pas seulement les pics de pollution!
Les auteurs concluent qu’une action est nécessaire au quotidien pour agir sur la « pollution de fond » de l’air, et non pas seulement en politique réactive en cas de « pic » de pollution. [En 2011, l’étude européenne Aphekom avait montré les bénéfices à tirer des réductions des niveaux de pollution atmosphérique dans de grandes villes européennes ], cette réalité est à appliquer à l’ensemble des territoires. En Haute-Savoie, la vallée de l’Arve est un autre exemple illustratif de cette situation.
