L’étude en chiffres :
- Une équipe composée de chercheurs de l’Inserm, du CNRS, de l’Université Grenoble Alpes et de l’Institut de Santé Globale de Barcelone, travaillant dans le cadre du projet européen HELIX a publié ses travaux dans la revue The Lancet Planetary Health.
- L’étude a concerné plus de 1000 femmes enceintes et leurs enfants dans 6 pays européens.
- Les recherches ont recueilli des données sur les expositions avant et après la naissance à des polluants de l’environnement extérieur, des polluants chimiques et également pris en compte le style de vie. 85 expositions avant la naissance et 125 après la naissance ont été concernées.
- Parmi les polluants chimiques, des perturbateurs endocriniens, métaux, polluants organiques persistants ont notamment été recherchés.
- L’étude est l’une des premières a mettre en oeuvre le concept d’ « exposome » qui vise à prendre en compte l’ensemble des facteurs environnementaux auxquels est soumis un individu depuis sa conception.
Les résultats :
- Au moins 9 femmes ou 9 enfants sur 10 avaient des niveaux détectables de polluants : leur exposition correspond à des dizaines de substances chimiques à des niveaux variables.
- Parmi les composés pointés du doigt par les chercheurs pour leur rôle sur la diminution des fonctions respiratoires de l’enfant : les composés perfluorés (PFOA, PFOS) présents dans les ustentiles anti-adhésifs ou revêtements anti-tâches, l’éthyl-parabène utilisé comme conservateur dans les cosmétiques et deux métabolites de phtalates (plastifiants), le DEHP, perturbateur endocrinien reconnu, et le DINP.
WECF France attend maintenant avec impatience les mesures de réduction de l’exposition à ces substances qui devraient être la suite logique de ces travaux.
source : Expositions environnementales précoces et santé respiratoire de l’enfant : l’exposome dévoile ses premiers résultats, Inserm, 6 février 2019, https://presse.inserm.fr/exposition…