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En Suède, mise au point d’un appareil pour réduire la pollution de l’air intérieur

En Suède, mise au point d’un appareil pour réduire la pollution de l’air intérieur

Mis au point en Suède, un appareil permettrait de lutter contre l’humidité, les moisissures mais également les émissions de substances polluantes dans l’air intérieur. Les bâtiments humides sont plus à risque en matière de pollution de l’air intérieur, puisque l’eau fait éclater les colles et les plastifiants utilisés dans le mobilier, les parquets, etc. qui sont ensuite libérés dans l’air; L’eau favorise également la formation de moisissures.

L’idéal est bien sûr d’améliorer la ventilation des bâtiments. Mais ces travaux peuvent s’avérer très coûteux, ainsi, l’appareil mis au point est un atout: sa surface est un « piège » constitué de plusieurs couches de différents matériaux enrobés de tissu. La couche d’absorption centrale et la feuille de polymère respirante sont protégées par une couche de tissu en polyester qui forme la surface externe de l’appareil. Placé directement sur le sol humide ou les murs, le tissu absorbe les émissions tout en laissant passer la vapeur d’eau à l’intérieur de l’appareil;

Une technologie jugée efficace

Testée en laboratoire sur des sols en PVC, l’appareil a réduit de 97% les émissions de COV (composés organiques volatils), de 98,5% les émissions de formaldéhyde et de 99% celles de 2-chloroanisole, une substance qui dégage une odeur de moisi. Autre bon point, l’efficacité de l’appareil n’est pas influencée par la température de la pièce, ni les niveaux de moisissures. Il serait efficace pendant 10 ans. L’appareil a également été testé dans un bâtiment construit dans les années 70, où les élèves et le personnel se plaignaient de la mauvaise qualité de l’air, liée à des sols en PVC. Le sol (en laminé) de plusieurs pièces de l’établissement a été recouvert de 510 m2 de tissu: deux mois après l’installation, les niveaux de 2-ethyl-1-hexanol étaient passés de 6-7 µg/m3 à 2 µg/m3, se maintenant à ce niveau après 13 mois d’utilisation du tissu. Les concentrations de la substance dans l’appareil s’élevaient à 280 µg/g après 13 mois d’utilisation, ce qui correspond à 1% de sa capacité.

Source: Markowicz, P. & Larsson, L. (2014). Improving the indoor air quality by using a surface emissions trap. Atmospheric Environment. DOI:10.1016/j.atmosenv.2014.04.056.
Contact: lennart.larsson@med.lu.se

Publié dans Science for Environment Policy, Issue 883, 31 July 2014.