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warning Perturbateurs endocriniens whatshot Produits chimiques Santé-environnement

La France publie une première liste de biocides et pesticides contenant des perturbateurs endocriniens

Suite à l’annonce faite le 4 juillet, le ministère de la transition écologique et solidaire a publié le 13 juillet une liste de pesticides et biocides susceptibles de contenir des substances perturbatrices endocriniennes. Des listes qui sont simplement des listes préliminaires qui donnent des indications, car elles sont basées sur les estimations basés sur des critères quelque peu différents de ceux adoptés le 4 juillet.

Que contient la liste?

La liste contient deux listes de biocides et pesticides respectivement de 12 et 13 pages, ce qui représente plus de 600 pesticides et environ 1000 biocides. Cette liste est établie sur la base de l’étude d’impact menée par la Commission européenne en 2016 avec l’appui du Centre de Recherche Commun (JRC) de la Commission européenne. Elle est basée sur la définition telle que proposée à l’époque, qui ne comprenait pas encore les perturbateurs endocriniens présumés et ne comportait pas l’exemption pour les produits destinés « à agir sur le système endocrinien ». Comme l’explique le ministère : « Des substances sont donc susceptibles de ne plus figurer dans cette liste après analyse détaillée par les agences sanitaires européennes. A l’inverse, d’autres substances non identifiées à ce jour peuvent y être intégrées ultérieurement.

Des exemples de produits listés

Pour les biocides, on peut citer de nombreux produits tels que des insecticides (en grand majorité), de produits d’hygiène vétérinaire, de protection du bois, désinfectant, algicide, On note également la présence de produits de protection et de traitement du bois. Sprays, gels, aérosols, liquides, etc. sont concernés.
Les pesticides comprennent des fongicides, herbicides et insecticides.

Une liste, et après?

On peut imaginer que l’interdiction de l’ensemble des produits présents sur la liste diminuerait déjà largement les expositions des populations et de l’environnement! La dérogation accordée dans la définition sur les pesticides – et également présente pour les biocides, pourrait-elle assurer à un certain nombre de ces produits de rester sur le marché? Dans ce cas, cette définition serait bien un coup d’épée dans l’eau pour la protection de la santé. Gageons que les évaluations seront sérieuses et permettront de débarrasser le marché des produits dangereux contenant des perturbateurs endocriniens encore autorisés. Le secteur industriel doit se saisir de cette opportunité d’innovation pour proposer des produits de lutte biologique et intégrée qui permette de tourner la page d’un modèle où des produits biocides et pesticides sont déversés dans l’environnement et touchent non seulement les « cibles » mais aussi de nombreuses autres espèces du monde animal qui sont des « victimes collatérales » de l’usage de ces produits. [En témoignent les inquiétudes sur la disparition des hérissons d’ici 2025-2030 par exemple. ->http://www.la-croix.com/Sciences-et-ethique/Environnement/Les-herissons-font-plus-plus-rares-2017-04-18-1200840400]

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