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Projet européen NANORIGO : nos activités en 2021

Projet européen NANORIGO : nos activités en 2021 Wecf France participe depuis 2019 au projet de recherche européen NANORIGO, sur la gouvernance des nanomatériaux, dont l'objectif est de proposer des modes de gouvernance appropriés pour ces technologies, en tenant compte de la complexité du sujet, des différents acteurs concernés, des enjeux scientifiques, etc. A ce titre nous avons déjà mené pour l'année 2021 différents types d'activités, qui retracent notre engagement à partager avec nos partenaires du monde de la recherche, scientifiques, universitaires, industriels et experts les questionnements de la société civile, notamment en matière de sécurité des différentes nanotechnologies développées et utilisées à ce jour dans les produits du quotidien, de perception des risques et de préoccupations par le grand public. Deux autres ONG comme l'ONG portugaise Quercus ou ECOS, l'organisation européenne pour la normalisation, sont également partenaires du projet.

Le projet NANORIGO : coordonné par l’Université d’Aarhus (Danemark), il réunit 27 partenaires européens, pour une durée de 50 mois, et avec un budget de 4,7 millions d’euros. Il vise à développer et mettre en œuvre un Cadre de Gouvernance des Risques (NRGC) transparent et pluridisciplinaire, et établir les bases d’un Conseil (NRGC) portant sur les nanomatériaux manufacturés et les produits à base de nanotechnologies. L’initiative vise à l’engagement de diverses parties prenantes: société civile, milieu académique et de la recherche publique et privée, industrie. NANORIGO se base sur des données scientifiques de haute qualité, des outils de caractérisation physicochimique des nanomatériaux, et l’évaluation de l’exposition, des dangers et des risques de ces technologies pour la santé humaine et les écosystèmes.

2021 : nos activités dans le cadre de NANORIGO

En 2021, Wecf France a participé à différentes activités au sein du consortium des 3 projets européens Nanorigo, Gov4Nano et RiskGone qui réunissent divers partenaires, financés par le même appel à projet de recherche de l’Union européenne.

Réunions, ateliers, interviews et échanges

Malgré l’absence de tenue de réunions sur place, de nombreuses réunions en ligne, ateliers, interviews, etc. nous ont mobilisées cette année:

  • 31 mars : Réunion du Comité des Usagers autour de  » Données, incertitudes et gouvernance des risques« ,
  • 12-19 avril : Réunion annuelle des partenaires du projet,
  • 28 avril : Interview pour le projet Gov4Nano sur le thème « Communication publique sur les nanotechnologies »,
  • 28-29 septembre : Réunion (II) du Comité des Usagers,

Zoom sur le Comité des usagers : Le comité des usagers réunit 12 membres, principalement extérieurs au projet, ayant un lien particulier avec le développement et l’usage sûr des nanomatériaux. 4 types d’acteurs sont représentés : science/recherche, industrie/entreprises, réglementation/organismes gouvernementaux, société civile/ONG. Ce comité est chargé de suivre et d’émettre des questionnements, remarques, propositions sur les développements et les choix faits dans le cadre des 3 projets. Les membres ne représentent pas leur entité de rattachement et sont encouragés à émettre des vues y compris divergentes, sans recherche de consensus ou d’unanimité. Chaque réunion du Comité se focalise sur un sujet. Ont été traités jusqu’ici : Cadre de gouvernance des risques, Conseil de la gouvernance des risques, Outil d’évaluation de risques précoces, Analyse de décision multi-critères, Analyse bénéfice/risque, Besoins en matière de gouvernance basés sur la pratique, Données, incertitudes et gouvernance des risques. Wecf France est membre de ce Comité, et nous contribuons à ses réflexions.

Lors du Comité des usagers du 31 mars, Wecf France a présenté quelques réflexions sur l’approche de gouvernance des risques envisagée dans le cadre du projet NANORIGO, posant différentes questions :

  • De quelles « données » s’agit-il? Les données scientifiques, mais également les aspects socio-économiques, les besoins sociétaux, etc. devraient être pris en compte.
  • Que se passe t-il en cas d’absence de données? La prise de décision est-elle repoussée? Et comment produire les données nécessaires?
  • Quel est l’objectif poursuivi en collectant ces données? L’entité qui collecte ces données n’a t-elle pas de biais? Quand sont-elles collectées, auprès de qui? A quel moment du processus? Comment assurer leur analyse, leur interprétation?
  • En particulier notre intervention a porté sur la cohérence nécessaire dans cette approche : le trop-plein d’informations sur les nanomatériaux dispersées sur de nombreux sites en ligne (revues, bases de données techniques, rapports d’instituts nationaux, internationaux, etc.) rend une simple prise de connaissance impossible, y compris sur le site de l’ECHA (Agence européenne des produits chimiques) qui dissémine les informations sur une même substance en divers endroits de son site.
  • Comment des éléments complexes présentés sous des formats non compréhensibles sauf pour un petit nombre de spécialistes peuvent-ils être traduits pour une compréhension par le plus grand nombre?
  • En tant qu’ONG, Wecf France a souligné qu’il est essentiel de prendre en compte les « situations vie réelle », l’usage des produits tel qu’il est fait au quotidien (cosmétiques, produits ménagers, peintures, objets divers, textiles, etc.), un élément trop souvent absent des discussions dites « techniques ».

En savoir plus :

Site du projet NANORIGO : https://nanorigo.eu/