L’annonce ce 29 avril de la Stratégie nationale Perturbateurs endocriniens par Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie, a été bien accueillie par WECF, puisque le texte fait la part belle aux mesures concrètes visant à réduire l’exposition des enfants aux perturbateurs endocriniens présents dans les jouets et articles de puériculture: l’un des chevaux de bataille de l’ONG. La mobilisation du grand public aux côtés de WECF n’est pas étrangère à ce premier succès concret.
Les mesures concrètes, mises en avant par la ministre concernent en particulier les produits destinés aux enfants. Pour WECF, qui défend la protection des populations vulnérables que sont les jeunes enfants et les femmes enceintes, cela est loi d’être symbolique.
Si ces demandes ont été entendues, c’est parce qu’elles ont notamment reçu un appui majeur du grand public, tout d’abord par les 30 000 signatures de soutien à la pétition Stop aux perturbateurs endocriniens dans les jouets présentée en avril 2013 aux ministères de la santé et de l’Ecologie, puis par la participation significative – 629 commentaires soutenant la pétition sur les 1522 reçus de particuliers – à la consultation publique organisée jusqu’en septembre.
Ainsi, les jouets font partie des produits nommément visés par la stratégie :
- la France portera la substitution du bisphénol A dans les jouets en Europe avec à la clé une demande de révision de la directive jouets ;
- la France ciblera les contrôles sur les phtalates dans les jouets – en 2013, sur les 7000 contrôles menés, 800 concernaient des jouets ;
- sur les 5 (ou plutôt 6) substances expertisées en tant que PE en 2014 par l’ANSES, 3 sont présentes dans les jouets : acide orthoborique (plusieurs dizaines de milliers de tonnes par an sont utilisées dans l’Union européenne) et DINCH et du DEHTP présents dans les plastiques et articles de puériculture.