Skip to main content
cloud Qualité de l'air Santé-environnement folder Science et recherche

Impact de la pollution urbaine sur la santé: les conclusions du projet Aphekom

Impact de la pollution urbaine sur la santé: les conclusions du projet Aphekom

Le projet Aphekom vient de rendre ses conclusions, après 3 ans de recherches. Aphekom visait à Améliorer les Connaissances et la Communication pour les processus de décision portant sur la pollution de l’air et la santé en Europe. Le projet a été coordonné par l’INVS.

Le projet Aphekom

Le projet Aphekom a réuni 60 scientifiques travaillant dans 12 pays européens. Pendant 3 ans, les chercheurs se sont penchés notamment sur le développement de nouveaux indicateurs de santé environnementale en particulier sur l’impact du trafic routier sur la santé et l’estimation des impacts sur la santé de cette pollution et ses coûts.
Les équipes étaient divisées en plusieurs groupes de travail:

  • Impacts sur la santé et politique: nouvelles approches,
  • Impacts sur la santé et coûts économiques de la pollution de l’air: utilisation des données scientifiques les plus récentes,
  • Impacts sur la santé des politiques existantes visant à réduire la pollution de l’air,
  • Partage des connaissances et des incertitudes avec les parties prenantes,
  • Communication et Dissémination (ce groupe de travail est coordonné par le professeur Yorghos Remvikos, membre du comité d’experts Nesting et intervenant lors du colloque Jouets de novembre dernier),
  • Évaluation,
  • Coordination (la coordination a été assurée par le Dr Sylva Medina de l’INVS).

Les conclusions d’Aphekom

L’impact des particules fines et de la proximité du trafic routier sur la santé

D’après les chercheurs, l’espérance de vie dans les 25 grandes villes européennes pourrait augmenter de 22 moins pour les personnes âgées de 30 ans et plus si les niveaux moyens annuels de particules fines (taille PM2,5) étaient abaissées au seuil de 10 microgrammes par m3 préconisé par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé).
On peut mentionner que le PNSE II prévoit un plan particules et des actions pour réguler la mobilité dans les zones urbaines ou encore réduire les émissions des véhicules routiers à la source. Par ailleurs, le colloque Primequal qui s’est tenu à Lyon en janvier dernier a permis de montrer que les citadins sont exposés par exemple en région parisienne à des particules fines chargées en carbone et en suie au cours de leurs trajets urbains. Sachant qu’un individu respire entre 10 000 et 15 000 litres d’air par jour, des intervenants du colloque soulignaient qu’elles joueraient un rôle sur l’augmentation des allergies et maladies respiratoires dans la population au cours de la dernière génération.
Autre conclusion d’Aphekom: résider à côté d’une zone de trafic routier pourrait être responsable de près de 15% des cas d’asthmes chez l’enfant (enquête réalisée dans 10 villes européennes).

Le rôle des règlementations européennes de la qualité de l’air

C’est sur la baisse des niveaux de dioxyde de souffre dans l’air ambiant que les mesures européennes s’avèrent le plus utiles: en effet, d’après Aphekom 2 200 décès prématurés ont pu être évités grâce à ces mesures, faisant du même coup économiser 192 millions d’euros.
Soulignant que plusieurs pays de l’Union européenne dépassent les valeurs guides réglementaires de niveaux de particules dans l’air ambiant, les chercheurs soulignent enfin la nécessité de mettre en oeuvre les décisions politiques.

Enfin les résultats du projet sont avant tout destinés à aider les politiques à formuler des politiques efficaces avec pour but ultime de mieux protéger la santé des plus vulnérables, dont les enfants: le PNSE II a d’ailleurs fait de la protection des plus vulnérables son cheval de bataille. Affaire à suivre.

Sources :
Site-web du projet Aphekom, http://aphekom.org/web/aphekom.org/home