Skip to main content
warning Perturbateurs endocriniens account_balance Politique - justice Santé-environnement

Communiqué de presse – 16 juin 2016 – Perturbateurs endocriniens: la Commission fait le mauvais choix pour la santé

Communiqué de presse – 16 juin 2016 – Perturbateurs endocriniens: la Commission fait le mauvais choix pour la santé

La Commission européenne a publié ce 15 juin son choix sur les critères de définition des perturbateurs endocriniens , attendus depuis fin 2013. Ces critères n’assurent pas une protection adéquate de la santé et de l’environnement, et sont dénoncés par de nombreux acteurs – ONG, scientifiques, élus. A l’image de WECF France, qui organisait le 9 juin au sénat un colloque « Halte à la contamination chimique des femmes enceintes et des bébés ! », et a interpellé le collège des Commissaires européens suite à l’événement. Au cours de la journée, scientifiques et les professionnels de santé avaient rappelé la nécessité de mettre en œuvre une politique de prévention des expositions basée sur le principe de précaution et la protection des plus vulnérables – enfants et femmes enceintes notamment.

Les critères choisis, qui exigent un très haut niveau de preuve pour classer une substance « perturbateur endocrinien » excluent des éléments pourtant essentiels, rappelés encore tout récemment par les scientifiques membres de l’Endocrine Society. Ainsi, seuls les perturbateurs endocriniens « avérés » seront réglementés, au contraire de la proposition, soutenue notamment par la France, de classement en 3 catégories, permettant de réglementer des substances « avérées », « probablement » ou « potentiellement » perturbateurs endocriniens. D’autres éléments sont également à déplorer comme un affaiblissement du règlement pesticides (dit « phytosanitaires »).
« Après plusieurs années d’attente, nous sommes extrêmement déçues par cette décision de la Commission européenne, qui ne garantit pas une protection élevée de la santé, comme l’exigent pourtant les traités en vigueur dans l’Union européenne. Les scientifiques réclament l’usage du principe de précaution, seul capable d’assurer une protection des populations vulnérables face à ces substances qui ont envahi notre quotidien : par son choix, la Commission ne fait pas de la protection de la santé des populations une priorité. », explique Elisabeth Ruffinengo, responsable plaidoyer pour Wecf France.