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Une coalition de 40 ONG, préoccupée par la procédure d’évaluation du glyphosate, attend des actions concrètes

Une coalition de 40 ONG, préoccupée par la procédure d’évaluation du glyphosate, attend des actions concrètes En octobre 2021, une coalition d’ONG, coordonnée par foodwatch et Générations Futures, a lancé une pétition pour faire pression sur Emmanuel Macron pour que la France s’oppose au renouvellement du glyphosate dans l’Union européenne, qui expire fin 2022. Cette coalition compte désormais 40 organisations et plus de 371 000 personnes avaient signé la pétition à la fin de l'année 2021. Faisons monter la pression en interpellant Emmanuel Macron et son gouvernement, mais aussi les candidat.es aux élections présidentielles d'avril, avec l'objectif de plus de 600 000 signatures d’ici mi-2022 ! (#StopGlyphosate)

La dangerosité des pesticides est l’une des causes pour lesquelles Wecf France s’engage depuis sa création. Le glyphosate – molécule active déclarée du Roundup de Monsanto/Bayer – a été classé « probablement cancérogène pour l’être humain » par l’OMS dès 2015. La même année, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) l’avait classé comme substance « cancérogène probable ». 

Depuis, avis, études et scandales se succèdent en Europe comme outre-Atlantique. De nombreux acteurs du monde de la santé, de l’agriculture, scientifiques, penseurs, représentants d’ONG, etc. ont pris position pour demander des décisions politiques pour interdire l’usage de l’herbicide le plus répandu au monde. 

Pour la première fois depuis 2013, l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) a mis en lumière le rôle de l’exposition à divers pesticides dans un grand nombre de pathologies graves dans une expertise collective « Pesticides et effets sur la santé : nouvelles données », publié en juin 2021. Vous pouvez lire son décryptage dans notre article ici: Pesticides et (mauvaise) santé : l’Inserm publie de nouvelles données – WECF France (wecf-france.org) 

Vous pouvez consulter les articles au sujet du glyphosate publiés par Wecf France ici

Or, le lobby de l’agrochimie manœuvre pour tenter de brouiller les pistes sur la dangerosité du glyphosate. En fournissant leurs propres études, opaques, pour les dossiers de demande de renouvellement, les fabricants cherchent à créer du doute pour bloquer son interdiction. Après les scandales des « Monsanto papers » et de copiés-collés de rapports de l’industrie par des agences étatiques en 2017, une évaluation scientifique autrichienne, publiée en juillet 2021, a démontré le manque de fiabilité des études sur le glyphosate, fournies par l’industrie. 

Les ONG associées à la pétition se montrent donc préoccupées par les conclusions publiées par les quatre États membres (France, Pays-Bas, Suède, Hongrie) qui ont dirigés la réévaluation du glyphosate, débuté fin 2019 à l’initiative de l’EFSA (agence chargée de l’évaluation des risques dans le domaine des denrées alimentaires) et l’ECHA (agence qui évalue la dangerosité des substances chimiques). Ces derniers ont affirmé dans un rapport produit en juin 2021, que le glyphosate répond bel et bien aux critères d’approbation fixés dans le règlement européen sur les pesticides (CE 1107/2009).

Pour les organisations de la coalition, les ravages de ce produit sur la santé des générations actuelles et futures ne sont plus à prouver. Le glyphosate est dangereux pour la santé, les agriculteurs et l’environnement. Elles ne trouvent donc pas ces sources d’évaluation fiables et demandent des preuves scientifiques et actualisées, qui prennent en considération la toxicité du glyphosate. 

La coalition d’ONG estime qu’Emmanuel Macron, qui avait fait la promesse en 2017 – non tenue – de sortir du glyphosate en France « au plus tard » en trois ans, a la responsabilité avec la présidence française de l’UE qui commence pour six mois en janvier 2022, de faire interdire ce pesticide toxique en Europe dès 2023.

Faisons monter la pression en interpellant Emmanuel Macron et son gouvernement, mais aussi les candidat.es aux élections présidentielles d’avril, avec l’objectif de plus de 600 000 signatures d’ici mi-2022 ! (#StopGlyphosate)

Pour signer la pétition : https://www.foodwatch.org/fr/sinformer/nos-campagnes/alimentation-et-sante/pesticides/petition-pour-interdiction-du-glyphosate-en-Europe-en-2022/

Sources :