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BPA-free : Des substituts du BPA nuisent aussi au système hormonal

BPA-free : Des substituts du BPA nuisent aussi au système hormonal

Les inquiétudes concernant le bisphénol A (BPA) et ses effets sur la santé humaine ont conduit à son retrait des biberons, et quelques autres produits de consommation. Cependant, les substituts fréquemment utilisés pour le remplacer sont des substances de la même famille qui peuvent donc poser des risques similaires en termes d’effets potentiels sur la santé humaine (voir notamment les conclusions du rapport de l’ANSES de 2013 sur les substituts du bisphénol A )

Le bisphénol F (BPF) et le bisphénol S (BPS) sont deux de ces substituts qui sont présents un peu partout dans de nombreux produits industriels et de consommation quotidienne tels que les produits de soins personnels, la nourriture ou les tickets de caisse et dans les billets. La France a déposé un dossier de restriction du bisphénol A dans les tickets de caisse dans le cadre du règlement européen REACH. Le BPA est également interdit dans tous les contenants alimentaires en France depuis janvier 2015. Selon [une revue de la littérature ] réalisée aux Etats-Unis, le BPF et le BPS ont également des effets perturbateurs du système endocrinien. De plus, BPS et BPF ont montré d’autres effets, tels que l’altération du poids des organes et des effets sur la reproduction ou encore l’activité enzymatique.

Pour WECF, il apparaît donc important, comme le recommandent des scientifiques travaillant sur le sujet, de réglementer les substances par famille, voire de prendre en compte les effets des mélanges de substances. Pour le bisphénol F ou le bisphénol S, l’adage « on ne choisit pas sa famille » semble adéquat. L’ANSES a recommandé en 2013 l’application du principe de précaution pour les substituts du BPA qui semblent avoir des effets perturbateurs endocriniens : cette approche permettrait d’éviter de refaire les erreurs du bisphénol A, devenu un polluant ubiquitaire et omniprésent dans les organismes vivants (pour rappel, une étude américaine de 2008 a montré que le « BPA est présent dans l’urine de 93 % des Américains » (sic).