Skip to main content
warning Perturbateurs endocriniens face Santé de l'enfant Santé-environnement

Bisphénol A: quelles expositions en service de soins intensifs de néonatologie?

Bisphénol A: quelles expositions en service de soins intensifs de néonatologie? Les expositions aux perturbateurs endocriniens tels que le BPA ne concernent pas seulement la vie quotidienne, mais également des milieux particuliers comme le milieu hospitalier: une équipe de chercheurs a mesuré les niveaux de BPA présents chez des bébés installés dans des unités de soins intensifs de néonatologie. Si les enfants pris en charge dans ces unités bénéficient d'une attention toute particulière de la part des équipes, ils sont néanmoins très exposés au Bisphénol A. C'est ce que montre l'article publié dans la revue Pediatrics du mois de mars.

Les expositions aux perturbateurs endocriniens tels que le BPA ne concernent pas seulement la vie quotidienne, mais également des milieux particuliers comme le milieu hospitalier: une équipe de chercheurs a mesuré les niveaux de BPA présents chez des bébés installés dans des unités de soins intensifs de néonatologie. Si les enfants pris en charge dans ces unités bénéficient d’une attention toute particulière de la part des équipes, ils sont néanmoins très exposés au Bisphénol A. C’est ce que montre l’article publié dans la revue Pediatrics du mois de mars.

Des niveaux de BPA plus élevés chez les enfants en service de néonatologie

Les nouveau-nés en soins intensifs excrètent en moyenne 1,78 microgrammes/BPA par litre, bien plus que les 0,45 microgrammes/L des enfants non hospitalisés. L’un des indicateurs les plus fiables sur l’exposition au BPA est le niveau de soin de l’enfant, soit l’utilisation de matériels de soin: les tubulures, les perfusions, les tubes respiratoires sont en plastique et certains de ces plastiques contiennent du BPA. L’étude a porté sur 55 enfants, dont chacun a passé au moins 3 jours dans l’unité de soin en question: les niveaux de BPA ont été mesuré dans le lait maternel, les laits infantiles et l’urine des nouveau-nés. C’est les échantillons d’urine des nouveau-nés qui ont été traités avec au moins 4 matériels différents qui contiennent une moyenne de 36,6 microgrammes de BPA/L. Une surprise pour Susan Duty du Simmons College de Boston, qui a participé à l’étude, quand on sait que les équipes soignantes choisissent au maximum des produits sans BPA: faut-il en conclure que le BPA serait présent dans d’autres types que plastiques, et dans la majorité des tubulures utilisées, estampillées ou non sans BPA? Autre surprise: les tubes respiratoires et non les perfusions semblent être à l’origine de niveaux de BPA plus élevés.

Les prématurés auraient plus de difficultés à éliminer le BPA

Enfin, l’étude montre que la prématurité influence de 30% la variabilité des niveaux de BPA présents dans les échantillons d’urine. Cela s’expliquerait par le fait que les animaux les plus jeunes ont des difficultés à éliminer le BPA: cette information, développée lors d’un Colloque organisé par la FDA (Agence chargée de la Sécurité Alimentaire au niveau fédéral) le 17 février, pourrait, si on l’applique à l’être humain, expliquer pourquoi on retrouve davantage de BPA chez les enfants prématurés. Leur capacité inférieure à l’éliminer expliquerait les taux plus élevés relevés chez eux.

Source:
Intensive care linked to BPA exposure in newborns, Science News, 27 Février 2013