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Autour des règles : pour des protections périodiques sans toxiques – Quelles alternatives ?

Autour des règles : pour des protections périodiques sans toxiques – Quelles alternatives ?

À l’occasion de cette deuxième semaine du printemps de la consommation responsable, Wecf France s’intéresse aux protections périodiques (serviettes hygiéniques, tampons, « cups », etc..) Après avoir vu les impacts sur la santé et l’environnement, Wecf France vous aide à faire le point sur vos protections hygiéniques et vous propose les alternatives durables. Voici un quiz pour faire le point sur vos connaissances. 

Les points clés :  

  • Les protections périodiques à usage unique contiennent une multitude de substances toxiques (dioxines, parfums, résidus de pesticides, nanoparticules d’argent) pouvant avoir un impact sur la santé 
  • Les protections périodiques sont composées pour certaines jusqu’à 90% de plastique posant un problème pour la santé et l’environnement. 
  • Les déchets produits par les protections à usage unique génèrent l’équivalent de 590 000 tonnes de déchets par an dans l’UE. 
  • Le prix des protections périodiques sont sources d’inégalités économiques et sociales 
  • Il n’y a pas de dispositif législatif spécifiques sur les protections périodiques  
  • Les alternatives réutilisables se développent de plus en plus réduisant l’impact sur la santé et l’environnement 

Quelques conseils d’hygiène afin de limiter les risques infectieux

  • Se laver les mains avant et après le changement des protections  
  • Changer la protection dans un endroit avec de l’eau courante
  • Ne pas garder le tampon au-delà du maximum d’heures conseillées pour limiter le risque du syndrome du choc toxique
  • Ne pas jeter les protections à usage unique dans les toilettes

Les alternatives 

On peut se réjouir de voir de plus en plus d’alternatives aux protections périodiques classiques ayant un impact plus positif sur notre santé et notre environnement. 

Les protections périodiques certifiées bios 
Les protections périodiques bios (serviettes, tampons ou protège-slips) sont identiques à leurs consœurs non bios. En revanche, elles contiennent moins de substances toxiques et de plastiques. 

Avantages

  • Matière organique certifiée bio = pas de résidus de pesticides et impact moindre sur l’environnement 
  • Pas de parfums, ni de blanchiment 
  • Moins de matière plastique = moins de substances toxiques 

Inconvénients

  • Toujours à usage unique donc produisent des déchets
  • Coût plus élevé   

Les coupes menstruelles ou « cups »
Ce sont des tasses en silicone ou caoutchouc que l’on insère dans le vagin. Elles sont à retirer quand elles sont pleines ou après huit heures d’usage. Elles doivent être rincées à l’eau tiède après usage.

Avantages

  • Réutilisables 
  • Durée de vie d’environ un an 
  • Plus économique à moyen terme
  • Sans substances toxiques (phtalates, bisphénols ou résidus de pesticides)

Inconvénients 

  • Pas toujours de l’eau tiède pour rincer la coupe dans les toilettes publiques 
  • Pas toutes de même qualité : certaines émettent des composés organiques volatils

Focus : les coupes menstruelles à la loupe
Certaines de ces coupes émettent des composés organiques volatils (COV) (Test Menstrual Cups, agence danoise des consommateurs, 2018). Le contact avec la muqueuse vaginale est alors déconseillé. Pour réduire l’émission de ces composés, il faut placer la coupe dans de l’eau bouillante avant la première utilisation et entre chaque cycle.  

Les serviettes lavables
Elles sont en tissu bio ou non en coton, chanvre ou bambou avec une couche à l’intérieur en polyester laminé, elles ont un impact réduit sur l’environnement.
Mode d’emploi : il est conseillé de les laver avant la première utilisation. Il faut les rincer à l’eau froide après utilisation, puis les passer en machine. 

Avantages

  • Tissus biologiques : pas de résidus de pesticides et effets moindre sur l’environnement 
  • Moins de plastique = moins de substances toxiques 
  • Durée de vie de 5 à 10 ans 

Inconvénient

  • Coût plus élevé  

Les culottes menstruelles ou culottes
de règles
Les culottes de règles sont faites en tissu biologique ou non, coton, chanvre, bambou ou en textile synthétique (comme du polyester =en plastique).
Mode d’emploi : il faut les rincer à froid après usage puis les laver en machine. Avant la première utilisation, il est conseillé de les laver. 

Avantages

  • Tissus biologiques : pas de résidus de pesticides et effet moindre sur l’environnement 
  • Moins de plastique= moins de substances toxiques 
  • Réutilisables
  • Durée de vie entre 3 et 7 ans 
  • Absorption (équivalente à 2 tampons pour certaines) 
  • Confort 

Inconvénients

  • Coût plus élevé  
  • Matière synthétique 
  • Traitement avec des antimicrobiens (contiennent des nanoparticules d’argent) 

Focus : traitements antimicrobiens et effets sur la santé et l’environnement  Certaines de ces culottes subissent des traitements anti-microbiens avec des biocides pouvant avoir des effets néfastes sur la santé. Des nanoparticules d’argent potentiellement toxiques pour la santé et favorisant la résistance antimicrobienne ont été retrouvées dans certaines culottes.  
Pour en savoir plus : Nanos et textiles– Avicenn- Septembre 2021 

Wecf France s’engage pour le droit de toutes les femmes à des règles saines et des protections plus écologiques, à lutter contre les inégalités et construire avec les femmes un monde plus durable

Source :  

Des règles sans poison (en all : Giftsfreiemenstruation), WECF Germany, Février 2022, Brochure 

La suite des articles Printemps de la consommation responsable sur les protections périodiques:

Les autres articles du Printemps de la consommation responsable 2022: