
Définir les PE et adopter de nouvelles méthodologies de recherche : une priorité
L’UE et ses Etats membres travaillent actuellement à la définition de critères permettant d’identifier les PE. Lors de cette étape décisive, Gwynne Lyons de l’ONG CHEM Trust souligne en particulier l’intérêt d’utiliser comme base de travail, les critères identifiés par l’ANSES comme pertinents chez l’être humain. Au-delà de ces critères, il est également indispensable que de nouvelles méthodologies de tests soient développées, au niveau par exemple de l’EFSA ou de l’OCDE pour prendre en compte la complexité et la spécificité des PE.
Agir sans attendre pour protéger la santé des populations des effets des PE
Comme l’ont souligné à la fois les représentants des pouvoirs publics et d’ONG, la problématique des PE est maintenant connue depuis assez longtemps pour découler sur des actions. A ce titre, le Danemark, qui préside actuellement l’Union européenne, a interdit en 2010 deux parabens dans les produits cosmétiques pour bébé. La France quant à elle s’est distinguée en interdisant le BPA dans les biberons quelques mois avant l’interdiction officielle par l’UE. Si ces mesures ciblent en priorité les produits destinés aux enfants et aux femmes enceintes, ce n’est pas un hasard : ce sont en effet les plus vulnérables face aux atteintes des PE, et ils devraient être encore mieux protégés comme l’a rappelé la députée européenne Michèle Rivasi. Pour une meilleure cohérence, une intégration de la problématique des PE dans l’ensemble des réglementations sectorielles est ainsi souhaitable.
Outils de mise en œuvre des mesures de précaution et de prévention
Parmi les pistes à suivre, l’ONG suédoise ChemSec propose la liste SIN (Substitution Immédiate Nécessaire), une liste qui a identifié en mai dernier 22 perturbateurs endocriniens à substituer d’urgence répondant à des critères établis par le règlement REACH. Un outil déjà utilisé par certaines entreprises qui permet d’agir sans tarder sur les PE identifiés comme les plus préoccupants.