La résorcine, présente notamment dans la quasi-totalité des teintures pour cheveux sur le marché, est une substance suspectée d’être perturbateur endocrinien. La Finlande s’intéresse de près à cette substance, et a entrepris de mener une Analyse des Options de Gestion du Risque (dite « RMOA » en anglais) à son sujet. Cette démarche vise à déterminer si une action réglementaire est nécessaire et à identifier les instruments les plus adaptés pour gérer le problème.
Une substance produite et/ou importée en quantités importantes
La résorcine est un diphénol, utilisée comme antiseptique pour préparer certains colorants. Elle est utilisée dans les cosmétiques et produits de soin corporels, et également dans les teintures, impressions de tissus, le tannage, la fabrication de résines, d’adhésifs, etc.
La quantité de résorcine produite ou importée dans l’Espace Economique Européen (UE des 28 plus Norvège, Islande et Liechtenstein, la Suisse étant membre de l’Association européenne de libre-échange mais pas incluse dans l’EEE) est de 10 000 à 100 000 tonnes par an.
Quelle dangerosité?
La résorcine fait l’objet d’une classification harmonisée par le règlement CLP (Classification, Étiquetage, Emballage): très toxique pour les organismes aquatiques, toxique en cas d’inhalation et irritations graves des yeux et de la peau. En juin, le Canada a ajouté la résorcine à sa liste des « Non Domestic Substances List » (NDSL): ces substances sont soumises à des obligations spécifiques de notification avant de pouvoir être produites ou importées au Canada.
Depuis 2011, la résorcine fait partie des substances identifiées comme perturbateur endocrinien par [la liste SIN (Substitution Immédiate Nécessaire) de l’ONG suédoise ChemSec->http://sinlist.chemsec.org/], avec laquelle collabore WECF.
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