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Pesticides et malformations génitales : un lien direct établi en cas d’exposition pendant la grossesse

Pesticides et malformations génitales : un lien direct établi en cas d’exposition pendant la grossesse

A Montpellier deux chercheurs confirment le lien direct entre la pollution environnementale pendant la grossesse et malformations génitales du jeune garçon.

Depuis plusieurs années, l’équipe d’Endocrinologie Pédiatrique et d’Hormonologie du CHRU de Montpellier (Pr Ch. Sultan, Dr F. Paris, Dr L. Gaspari) évalue l’impact de la pollution environnementale sur la santé de l’enfant (malformation génitale, retard de croissance, obésité, puberté précoce). Parmi ces malformations, l’hypospadias, anomalie congénitale de la verge du nouveau-né, voit sa fréquence augmenter dans le sud de la France (rapport de l’Institut National de Veille Sanitaire, 2011). Plusieurs études ont déjà tenté d’établir un lien entre pollution pendant la grossesse et malformations génitales. A ce jour aucune conclusion définitive n’a cependant pu être tirée. Le travail des équipes d’Endocrinologie Pédiatrique et d’Hormonologie (Pr Ch Sultan) et de Chirurgie Pédiatrique (Pr N Kalfa) du CHRU de Montpellier démontre, pour la première fois, que l’exposition professionnelle ou domestique, et a fortiori leur association, augmente fortement le risque de malformation génitale.

L’amplitude de cette étude, sa rigueur méthodologique et l’exhaustivité de l’analyse des facteurs environnementaux viennent d’être validés par une publication dans European Urology, 1ère revue mondiale d’urologie (Impact factor 12.5).

« Une nouvelle fois, une équipe de recherche pointe l’importance de protéger la période périnatale contre les expositions environnementales potentiellement néfastes pour la santé du futur enfant. Ces données nous confortent d’autant plus dans nos actions de sensibilisation, d’information et de plaidoyer visant à réduire les expositions des femmes enceintes aux substances et produits préoccupants ciblés par l’étude : pesticides, détergents et peintures et solvants. Les pouvoirs publics doivent encore renforcer leur action en ce sens : le fait que l’équipe soit reçue par les ministères de la santé et de l’écologie doit déboucher sur des mesures de prévention au plus vite. », analyse Elisabeth Ruffinengo, responsable plaidoyer pour WECF France.