Après avoir annoncé le 15 juin dernier des critères de définition des perturbateurs endocriniens, la Commission européenne a lancé des consultations publiques sur sa proposition, qui sont ouvertes jusqu’au 28 juillet.
Avec plus de 3 ans de retard – le règlement biocides prévoyait l’obligation pour la Commission d’adopter ces critères scientifiques de définition au plus tard en décembre 2013 – la Commission a donc adopté ces critères. Mais sa proposition ne satisfait pas du tout les ONG membres de la coalition EDC-Free Europe, dont WECF, qui condamne son approche, car elle ne permet pas d’assurer une protection de la santé des populations face aux perturbateurs endocriniens. Des scientifiques spécialisés sur les perturbateurs endocriniens, à l’image de l’Endocrine Society ont également fait savoir leur désaccord avec l’approche de la Commission, qui ne tient pas compte des analyses scientifiques récentes. Les critères proposés sont trop stricts, et la définition aboutirait à couvrir seulement les substances et produits pour lesquels le niveau de preuve est abusivement élevé. Des pays comme la France, le Danemark, la Suède ont également exprimé leur désaccord face à cette approche.
Pour soutenir une réglementation exigeante des perturbateurs endocriniens, les ONG HEAL, Générations Futures, WECF, Inter-Environnement Wallonie, ChemSec, etc. ont également lancé en ligne sur la plateforme SumOfUs une pétition pour demander aux gouvernements européens de se mobiliser contre la proposition de la Commission.