Dans le cadre de la proposition de définition des perturbateurs endocriniens formulée par la Commission européenne le 15 juin dernier, la FIGO (Fédération Internationale des Gynécologues-Obstétriciens) a interpellé la Commission, pour exprimer son inquiétude sur l’approche choisie, qui à ce jour ne permet d’encadrer que les perturbateurs endocriniens avérés, et non pas les perturbateurs suspectés, comme prévu initialement dans les réglements biocides et pesticides. La voix de la FIGO se joint à celles de scientifiques prestigieux spécialisés sur l’étude des perturbateurs endocriniens et la santé environnementale, à l’image de l’Endocrine Society, et de réseaux d’ONG, qui ont également demandé à la Commission européenne de modifier son approche pour mieux protéger la santé humaine.
Extraits de la lettre de la FIGO à la Commission européenne
La FIGO rappelle notamment que « l’Académie des Sciences des Etats-Unis a conclu, sur la base du constat que certains sont plus vulnérables que d’autres aux impacts des substances chimiques toxiques, qu’en l’absence de preuves du contraire, n’importe quel niveau d’exposition devrait être considéré potentiellement néfaste, en d’autres termes qu’il n’existe pas de dose sûre ».
Elle dit également partager les « préoccupations de l’Endocrine Society sur le fait que les critères de définition sont trop stricts pour protéger effectivement les populations des perturbateurs endocriniens. » et rappelle que « les experts scientifiques préconisent un niveau de preuve rendant possible une réglementation effective et une protection de la santé publique. Un processus juste prendra en compte les recherches existantes de manière équilibrée, et le rôle important des modèles animaux. »
La Commission européenne a, en réponse, assuré la FIGO de son souci d’adopter des règles protectrices de la santé.