
Une loi aux conséquences graves pour la santé et l’environnement
Adoptée le 8 Juillet 2025 à l’Assemblée nationale par une majorité de député·es de droite, d’extrême droite et du parti présidentiel, la loi dite « Duplomb » suscite une inquiétude croissante. Et pour cause : cette proposition de loi accumule les alertes sanitaires, environnementales et démocratiques.
Entre autres :
· La loi prévoit de remettre sur le marché certains néonicotinoïdes comme l’acétamipride, dont les effets sur l’environnement et la santé humaine sont préoccupants. Ces substances contribuent au déclin des pollinisateurs et sont suspectées d’avoir des impacts sur le système nerveux et le développement, notamment chez les enfants. Autoriser à nouveau leur usage constituerait une régression majeure, remettant en cause la biodiversité et menaçant directement la pollinisation, pilier essentiel de notre sécurité alimentaire, dont nous dépendons à 75 % lorsqu’on parle de cultures alimentaires (Rapport IPBES sur les pollinisateurs). De plus, des études expérimentales montrent que ces substances sont capables de provoquer des cancers du sein chez la souris. WECF souligne aussi que les populations les plus vulnérables sont en première ligne dont les femmes enceintes et les enfants, spécifiquement affectés par les substances chimiques.
· La loi Duplomb marque un recul préoccupant du principe de précaution, pourtant inscrit dans la Constitution française (l’article 5 de la Charte de l’environnement de 2004). Elle remet en question un cadre qui impose, en cas de doute sérieux sur un risque sanitaire ou environnemental, d’agir avant que le dommage ne survienne. Ce changement ouvre la voie à une logique d’attente et de réparation a posteriori, au lieu de prévenir les atteintes à la santé et à l’environnement.
· L’accaparement de la ressource en eau. En légitimant la mainmise de certains acteurs économiques sur cette ressource vitale, cette loi fragilise encore davantage un accès équitable à l’eau, déjà mis à rude épreuve par les sécheresses répétées.
Une mobilisation citoyenne massive et inédite
Face à cette loi dangereuse, la réaction citoyenne ne s’est pas fait attendre. Le 10 juillet 2025, Éléonore Pattery, 23 ans, étudiante en Master QSE-RSE, lance une pétition pour s’y opposer. Le texte devient rapidement viral, relayé par des personnalités publiques, des scientifiques, des parents, des collectifs citoyens… En quelques jours, elle franchit le cap du million de signatures.
Aujourd’hui, la pétition approche les 1,9 million de signataires (au 24 juillet 2025, 16h), et ce n’est qu’un début. Elle devrait permettre d’organiser un débat à l’Assemblée Nationale après la rentrée parlementaire, sa Présidente, Yaël Braun Pivet se disant favorable. L’engouement sans précédent autour de cette pétition témoigne d’un profond rejet, par une large partie de la population, de l’adoption d’une loi perçue comme un recul majeur en matière de protection de la santé et de l’environnement. Portée malgré les mises en garde de la communauté scientifique, médicale et de la société civile, et adoptée sans débat parlementaire grâce à une motion de rejet, cette procédure accélérée et opaque heurte de nombreux·ses citoyen·nes attaché·es à un processus démocratique transparent et à des avancées environnementales durables.
Une pétition révélatrice d’un besoin de changement structurel
Ce mouvement citoyen est en passe de devenir l’une des plus grandes pétitions de l’histoire en France, juste derrière celle de L’Affaire du Siècle. Il témoigne d’un ras-le-bol profond : face aux discours politiques, des millions de citoyen·nes répondent qu’un autre modèle est possible.
📣 Objectif : 2 millions de signatures. Chaque signature compte. Pour un avenir sain, solidaire et vivable.
Si vous n’avez pas signé la pétition, vous pouvez le faire ici jusqu’en juillet 2026. Attention, ne nous trompons pas : de nombreuses autres pétitions ont été créées, ce qui disperse la dynamique.
#Toxic free Future