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Générations futures: Etude EXPPERT 4 sur les perturbateurs endocriniens

Générations futures: Etude EXPPERT 4 sur les perturbateurs endocriniens

« On achève bien les cheveux. » Voilà ce que peut nous inspirer la dernière enquête de l’ONG Générations Futures intitulée EXPPERT 4 – après 3 volets précédents sur les perturbateurs endocriniens, ce sont les cheveux de jeunes femmes qui ont été analysés, et en moyenne, on y trouve des traces de près de 21 perturbateurs endocriniens. Cette étude intervient à point et fournit un élément supplémentaire à la Commission européenne – s’il en était encore besoin – pour l’inciter à prendre au plus tôt des mesures pour réduire l’exposition des populations à ces substances.

ExPPERT 4 en chiffres… et en substances

  • 28 femmes en âge de procréer ont participé à l’enquête,
  • l’étude a été menée sur des femmes de région Ile-de-France,
  • l’étude a été réalisé par un laboratoire basé au Luxembourg
  • des échantillons de mèches de cheveux ont été prélevés entre mars et octobre 2014,
  • 64 substances ont été recherchées: 54 pesticides ou leurs métabolites (dérivés issus de la dégradation dans l’organisme), 7 retardateurs de flammes bromés (de la famille des composés halogénés), 4 PCB (polychlorobiphényles).
  • 21 perturbateurs endocriniens en moyenne retrouvés par femme et 19 pesticides en moyenne par femme,
  • Un niveau de contamination qui varie de 1 à 16 selon les participantes.

L’étude ExPPERT 4 à la loupe

Les pesticides recherchés appartiennent à différentes familles:

  • P comme pyréthrynoïdes (permethrine, deltamethrine): [en 2013, l’Institut National de Veille Sanitaire notait dans la population française des « concentrations plus élevées qu’en Allemagne, au Canada ou aux Etats-Unis. ->http://www.invs.sante.fr/Espace-presse/Communiques-de-presse/2013/Exposition-de-la-population-francaise-aux-pesticides-et-PCB-NDL]. La consommation de certains aliments et l’utilisation domestique de cette famille de pesticides (traitement antipuces des animaux domestiques ou traitement d’un potager) étaient mis en cause.
  • R comme retardateurs de flammes bromés: 6 retardateurs de flammes ont été recherchés. En Europe, les taux présents dans la population sont bien moindres qu’aux Etats-Unis, où cette famille de substances est utilisée dans de nombreux usages – en Europe des réglementations comme RoHS (électronique) par exemple limitent leur usage.
  • O comme Organophosphorés ou Organochlorés: Cette famille de pesticides qui regroupe des polluants « historiques » (dieldrine, endosulfan, heptachlor, malathion, etc.). La majorité d’entre eux – sauf exception pour certains usages – est interdite dans un grand nombre de pays ou au niveau international, grâce aux conventions de Stockholm et de Rotterdam.
  • Les produits les plus retrouvés sont des résidus de fongicides, insecticides et un herbicide dont certains sont interdits.

L’avis de Générations Futures, auteur de l’étude EXPPERT 4
« Ces résultats montrent une contamination généralisées de ces femmes en âge d’avoir des enfants, ce qui nous inquiète énormément sur de possibles effets qui pourraient apparaître plus tard dans la vie des enfants de ces femmes. Toutefois des différences importantes existent entre les personnes, ce qui montre que leur environnement et/ou leur alimentation jouent un rôle important dans leur niveau d’exposition aux PE. On doit donc agir sur ces facteurs pour diminuer au maximum leur exposition. », déclare François Veillerette, porte-parole de Générations Futures.

Plus d’informations sur la page dédiée à l’étude EXPPERT 4