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Endométriose: une maladie gynécologique encore taboue et pourtant très fréquente

Endométriose: une maladie gynécologique encore taboue et pourtant très fréquente L'endométriose est une maladie chronique de l'appareil reproducteur qui concerne au moins 1 femme sur 10. Cette semaine se tient la quinzième semaine européenne de sensibilisation à la maladie. Elle affecte les femmes en âge de procréer, et peut être extrêmement pénalisante. Mais la maladie est encore un tabou, et fait l'objet de nombreux préjugés tels que "la douleur pendant les règles c'est normal". Prise en charge des patientes, souffrances liées à la maladie, traitements, et enfin causes de la maladie sont autant de points essentiels qui doivent être mieux traités. L'endométriose sort peu à peu de l'ombre, grâce à une médiatisation via des personnes publiques elles-mêmes concernées.

Endométriose: quels symptômes?

L’endométriose se caractérise par toute une série de symptômes qui peuvent être extrêmement douloureux. Il sont liés à la présence de tissu endométrial (le tissu qui tapisse l’utérus) hors de l’utérus. Ce tissu est normalement évacué lors des règles (endomètre et sang). Lorsqu’on souffre d’endométriose, le tissu remonte et migre via les trompes, provoquant des lésions, des adhérences et des kystes ovariens. Les organes urinaire et digestif notamment peuvent être atteints. La maladie provoque des symptômes qui peuvent différer chez chaque femme, et elle n’est pas uniforme, ce qui ne facilite pas le diagnostic :

  • règles douloureuses et abondantes et saignements (mais chez certaines femmes, il n’y a pas de douleur, et seul un examen permet de la détecter)
  • douleurs lors de rapports sexuels (dyspareunie)
  • infertilité
  • troubles digestifs
  • fatigue chronique
  • troubles urinaires
  • douleurs pelviennes et lombaires

Quelle prise en charge pour les femmes concernées?

De nombreuses femmes souffrant d’endométriose ne sont pas diagnostiquées ou le sont de manière très tardive, du fait de croyances et de préjugés qui ont la vie dure tels que : « Il est normal d’avoir mal pendant ses règles » « La douleur cessera avec la grossesse », et plus largement du fait que les douleurs gynécologiques sont bien souvent sous-estimées. Historiquement, l’endométriose a pu être également associée à une « hystérie », les femmes étant dépeintes comme « folles »…

  • Le diagnostic se fait par : échographie, échographie pelvienne, IRM, hystérographie ou échographie endorectale ou coloscanner à l’air, coloscopie virtuelle ou uroscanner, cœlioscopie ou laparotomie (deux examens chirurgicaux);
  • Les traitements hormonaux, qui suppriment les règles, majoritairement par la prise de contraceptifs oraux, ou la pause d’un stérilet sont l’une des manières de soigner la maladie, en supprimant la douleur. Si la grossesse a pu être vue comme « guérissant » l’endométriose, c’est seulement parce que les règles n’ayant plus lieu, la douleur disparaissait ;
  • une mise en ménopause artificielle
  • une intervention chirurgicale
  • Plusieurs médicaments prescrits en cas de douleur – l’Androcur, le Luteran et le Lutenyl – sont signalés pour des risques de survenue de méningiome, ce qui inquiète – à juste titre! – de nombreuses patientes.

Et du côté des causes?

Comme pour de nombreuses pathologies, la recherche des causes n’est pas une priorité, puisqu’il s’agit d’abord de soulager les patientes. Pour l’instant les causes de la maladie sont peu connues. Elles seraient multifactorielles; Comme de nombreuses maladies de l’appareil reproducteur, outre une susceptibilité génétique, des substances perturbateurs endocriniens ou des causes environnementales pourraient aussi jouer un rôle dans la survenue de la maladie. L’endométriose est une maladie à placer sur le même plan que d’autres troubles de la santé reproductive féminine, tels que le syndrome des ovaires polykystiques ou les fibromes utérins.

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