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Les Nations Unies adoptent une Résolution sur la prévention et la maîtrise des maladies non transmissibles

A l'occasion de l'Assemblée Générale des Nations Unies qui se tient en septembre, une réunion d'experts de haut niveau est organisée les 19 et 20 septembre sur le thème de la prévention et du contrôle des maladies non-transmissibles. Du côté du monde scientifique et médical, des voix s'élèvent pour demander une action d'ampleur pour prévenir ces maladies, et notamment leurs causes environnementales. La réunion a fini par déboucher sur l'adoption d'une "« Déclaration politique de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale sur la prévention et la maîtrise des maladies non transmissibles ».

Une lettre ouverte adressée à l’ONU et à l’OMS

Dans une lettre ouverte publiée à l’initiative du Dr. Annie J Sasco et de André Cicolella, plus d’une centaine de scientifiques, professionnels de santé, représentants de la société civile et autres acteurs, demandent aux Nations Unies et à l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) de relever le défi des maladies non-transmissibles par une action menée au niveau global, en particulier dans les pays en développement, et des mesures visant les facteurs de risque environnementaux et la prévention des maladies professionnelles.

Lors de la réunion préparatoire du Sommet des 19 et 20 septembre, qui s’est tenue aux Asturies en avril dernier, les participant.e.s ont lancé un Appel aux Nations Unies et à l’OMS en faveur de mesures effectives de prévention du cancer au niveau mondial, afin de protéger les populations vulnérables et tenant compte des données scientifiques sur le rôle des facteurs de risque environnementaux (chimiques, physiques et biologiques) dans la survenue des maladies non-transmissibles, dont la liste originale, actuellement limitée à quatre types de maladies – cancer, diabètes, maladies cardio-cérébro-vasculaires et respiratoires – doit être élargie aux atteintes reproductives, neurologiques et psychiatriques.

Alors que des intérêts économiques menacent de manière
substantielle la portée la réunion de New-York, les gouvernements de l’ensemble des pays du monde se doivent de saisir cette opportunité historique, en montrant que la santé de leurs populations prévaut sur des intérêts économiques qui créent une charge de maladies environnementales inacceptable pour les systèmes de santé et les économies nationales,  en particulier dans les pays en développement.

Les grandes lignes de la Résolution adoptée par les experts des Nations Unies

La Déclaration, si elle est mise en oeuvre dans son ensemble, doit permettre de relever efficacement le défi. Mais sa valeur est seulement politique, et dépend entièrement de la volonté des Etats et des différents acteurs. Plusieurs éléments essentiels sont soulignés, parmi lesquels:

  • Des éléments classiques: lutte contre des facteurs tels que l’alcool, le tabac, le manque d’activité physique, une alimentation déséquilibrée, le manque de vaccination ou les progrès à faire en matière de dépistage organisé des cancers,
  • Davantage d’actions de prévention primaire, répondant partiellement à l’Appel des Asturies, mais de manière encore trop timide,
  • L’implication de tous les acteurs, politiques, médicaux et de l’ensemble de la société dans les actions de prévention et de contrôle,
  • La contribution d’environnements sains à la lutte contre la prévalence des maladies visées,
  • Le renforcement des systèmes et politiques nationaux.

Sources:

En savoir plus sur la Réunion d’experts des 19 et 20 septembre: http://www.un.org/fr/ga/ncdmeeting2011/

Le texte de la Résolution (en français) : https://undocs.org/fr/A/66/L.1