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Cancers pédiatriques : une étude d’ampleur sur les causes environnementales

Cancers pédiatriques : une étude d’ampleur sur les causes environnementales

Une nouvelle fois, c’est une étude américaine qui va se pencher sur un sujet de santé publique crucial : le cancer de l’enfant, et plus précisément ses causes environnementales. Une étude qui fait écho en France aux cas de cancers pédiatriques signalés à Sainte-Pazanne (Loire-Atlantique), et plus largement interroge sur la prévention des facteurs environnementaux de maladies de l’enfant. Sont également concernées des pathologies telles que les malformations congénitales de nouveau-nés, signalés par exemple dans l’Ain ou en Bretagne et connus sous le nom de « bébés nés sans bras ».

L’augmentation du nombre de cancers de l’enfant à l’origine de l’étude

L’étude, qui vient d’être lancée, est motivée par l’augmentation de 40% des cas de cancers pédiatriques depuis 1975. Des chiffres largement suffisants pour justifier des enquêtes poussées, identifier des facteurs de maladies environnementaux et surtout in fine réduire les expositions aux polluants en cause.

Ainsi, selon le « Childhood Cancer Prevention Report » publié en 2020, le nombre de nouveaux cas de cancers pour 1000 enfants aux Etats-Unis n’a cessé de croître au cours des dernières décennies. Ainsi, un cancer sera diagnostiqué chez 1 enfant sur 285 avant l’âge de 20 ans ! Le cancer est aujourd’hui responsable de plus de la moitié des décès des enfants et adolescents. Des chiffres qui peuvent malheureusement aisément être transposés dans l’UE.

Tout comme en France et ailleurs, des parents d’enfants décédés ou malades se mobilisent depuis des années et se font de plus en plus entendre pour comprendre et prévenir de nouveaux cas.

Quelques éléments sur l’étude

  • L’étude menée par le Texas Children’s Hospital est ainsi soutenue par The Oliver Foundation, créée par les parents d’un enfant de 12 ans décédé 36 heures après son diagnostic de leucémie myéloïde aigue (cancer du sang et de la moëlle osseuse).
  • Les personnes souhaitant participer à l’étude – des familles affectées par des cancers pédiatriques – se signalent en ligne, puis sont contactées par l’équipe médicale, pour remplir un questionnaire portant sur leur environnement pré-conceptionnel (grossesse, enfance), pour identifier des contaminations chimiques sur leurs lieux de vie, de travail, à l’école, etc. pouvant expliquer le développement des cancers. Il n’est pas précisé si l’exposition à des radiofréquences est incluse dans le questionnaire – alors que des questions se posent sur leur rôle éventuel dans des glioblastomes, un type de tumeurs cérébrales.
  • Outre les cancers, les contaminants chimiques sont mis en cause dans les troubles du comportement, l’obésité, les retards de développement, les maladies auto-immunes, respiratoires, etc.
  • Le Dr Michal Scheurer, directeur du Programme de prévention et d’épidémiologie des cancers pédiatriques au Texas Children’s Hospital détaille les raisons de l’étude : « Cette étude va permettre aux familles qui ne résideraient pas à proximité de centres de recherche existants de participer selon leurs possibilités. ».

En 2011, l’Appel des Asturies, lancé sous l’égide de l’OMS appelait à agir en 10 points sur les causes environnementales et professionnelles de cancer. Un appel resté lettre morte à ce jour.

En savoir plus :

Op-ed: A push for answers about the environmental causes of child cancer, 14 janvier 2021, Environmentl Health News, https://www.ehn.org/environmental-causes-child-cancer-2649926729.html

Collectif Stop aux cancers de nos enfants, page Facebook https://www.facebook.com/stopauxcancersdenosenfants/