Selon un étude récente menée sur 55 000 infirmières aux Etats-Unis, l’usage régulier de désinfectants serait associé avec un risque plus élevé de développer une maladie pulmonaire obstructive chronique (BPCO). La maladie pulmonaire obstructive chronique (BPCO) est un ensemble de problèmes respiratoires graves et irréversibles, dont la bronchite chronique et l’emphysème (augmentation de volume (dilatation) des alvéoles pulmonaires avec destruction de leur paroi élastique, ce qui entraîne l’impossibilité pour elles de se vider complètement, à l’expiration, de l’air qu’elles contiennent).
Le cadre de l’étude
- L’étude a été menée par une équipe de l’Inserm, coordonnée par le Dr Orianne Dumas, sur la base de données collectées auprès de 55 185 infirmières participant à l’étude US Nurses’ Health Study II, qui a débuté en 1989. Pendant environ 8 ans (jusqu’en mai 2017), les équipes ont examiné les infirmières en poste, sans antécédent de BPCO jusqu’en 2009.
- Au cours de cette période, 663 infirmières ont été diagnostiquées BPCO.
- Leur exposition aux désinfectants a été estimée au moyen d’un questionnaire et de matrices déterminant l’exposition selon les postes occupés.
Les conclusions de l’étude
Selon l’étude, les infirmières utilisant régulièrement – au moins une fois par semaine- des désinfectants pour nettoyer des surfaces ont un risque 22% plus élevé de développer un BPCO. Les désinfectants concernés sont les suivants: glutaraldéhyde, javel, péroxyde d’hydrogène, alcool et composés d’ammonium quaternaires: tous ont été associés à une augmentation du risque de BPCO compris entre 24 et 32%.
L’étude montre que 37% des infirmières font un usage hebdomadaire des désinfectants pour laver les surfaces, et 19% pour laver des instruments médicaux.
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