Déjà dans les années 90, des organisations telles que la Cancer Prevention Coalition – association américaine dirigée par feu l’éminent professeur Samuel Epstein, connu notamment pour son combat contre l’hormone de croissance bovine RbGH – avait corrélé l’utilisation de colorations noires permanentes avec l’augmentation de l’incidence de certains cancers comme le lymphome non-hodgkinien, le cancer des ovaires, le cancer du sein ou la leucémie.
2009: 41 colorations testées en Allemagne jugées non satisfaisantes
2009: 41 colorations testées en Allemagne sont jugées non satisfaisantes
En 2009, le magazine allemand Ökotest publiait des tests sur les teintures capillaires. Ses conclusions sont sans appel: sur 41 colorations semi-permanentes testées, toutes sont jugées « insuffisantes ». On y trouve des pigments, les amines aromatiques, soupçonnés d’être cancérigènes, notamment le Toluene-2,5-diamine, le m-aminophenol qui sont en outre soupçonnés d’être allergènes. Les allergies par contact, encore appelées dermatites, liées aux teintures capillaires peuvent être très désagréables.
Les risques professionnels au cœur de l’affaire
La coiffeuse indemnisée est atteinte d’un cancer de la vessie. Elle a pu prouver le lien entre l’utilisation des produits incriminés et sa maladie – dans les années 80, les gants n’étaient pas obligatoires pour ces produits. La société Schwarzkopf n’a pa souhaité faire appel. Comme toujours, ce sont les expositions professionnelles qui permettent de mettre en avant les dangers liés à de nombreuses substances chimiques utilisées par l’ensemble de la société.
La directive européenne « Cosmétiques »
Les substances utilisées dans les colorations pour cheveux sont régulièrement évaluées et incriminées puis retirées de la liste des ingrédients autorisés par la directive Cosmétiques. Et leur liste est impressionnante.
La directive Cosmétiques interdit ou limite déjà l’usage de certaines substances préoccupantes. A noter, il peut exister des différences entre les formulations des produits destinés aux grand public et aux professionnels.
sources:
Magazine Ökotest, 2009
Article paru dans Le Figaro