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Teintures pour cheveux: encore trop d’ingrédients problématiques, selon 60 Millions de consommateurs

Teintures pour cheveux: encore trop d’ingrédients problématiques, selon 60 Millions de consommateurs Le magazine 60 Millions de consommateurs publie une nouvelle enquête sur la composition et l’efficacité des teintures pour cheveux : sans surprises, des ingrédients indésirables continuent à être utilisés dans un nombre important de références. Nous vous proposons les grandes lignes de ces tests - retrouvez leur intégralité dans le magazine en kiosque. Précisons que les notes données par le magazine prennent pour 60% en compte les performances du produit et pour 20% les qualités cosmétiques. La composition du produit et la dangerosité des composés entre seulement pour 20% dans la note finale. Les substances sont signalées par des +++ ou des - ce qui n’est pas très clair.


Les teintures examinées

  • 16 références de teintures permanentes ont été examinées, pour moitié des teintures châtain, pour moitié des teintures blondes.
  • Diverses marques, vendues en grande surface, et des teintures végétales font partie du panel.
  • Une marque est certifiée Bio, Ecocert.
  • Une marque est vegan.
  • Une marque est vegan et certifiée « B corporation » ( critères sociaux et environnementaux).

Les résultats des tests : quelles substances indésirables présentes ?

  • libérateurs de formaldéhyde pour 2 teintures, l’une châtain, l’autre blonde. Le formaldéhyde se forme par une réaction chimique de certains ingrédients.
  • Résorcine : 1 teinture est jugée « insuffisante », 6 sont jugées « acceptables » – peut-être en fonction de la quantité de résorcine présente ? La résorcine, indiquée dans les teintures sous le terme anglais de « resorcinol » est soupçonnée d’être un perturbateur endocrinien, en raison d’effets potentiels sur la thyroïde : la Finlande et la France travaillent actuellement sur cette classification. Il s’agit d’un diphénol, utilisé comme antiseptique pour préparer certains colorants. Elle fait l’objet d’une classification harmonisée par le règlement CLP (Classification, Étiquetage, Emballage) : très toxique pour les organismes aquatiques, toxique en cas d’inhalation et irritations graves des yeux et de la peau.
  • Méthylisothiazolinone (MIT) et méthylchloroisothiazolinone (MCI) : 3 colorations sur 16 contiennent ces substances, plutôt une bonne nouvelle. Il s’agit de conservateurs allergisants, dont la teneur maximale dans les cosmétiques est de 0,01%. Notre lecture d’étiquettes de cosmétiques bébés en février 2016 avait identifié ces substances comme étant parmi les plus problématiques. Une révision de cette teneur pourrait avoir lieu, mais les délais semblent longs.
  • Papaphénylénediamine (PPD):4 colorations sont jugées « insuffisantes », et une « acceptable ». La PPD est un sensibilisant très puissant, utilisé pour favoriser la tenue des colorations pour cheveux. Elle peut créer des dermatites. La teneur maximale de PPD autorisée dans le produit fini (tel qu’appliqué sur le cheveu après mélange des ingrédients) est de 2%.
  • Irritants potentiels : 2 teintures sont jugées « insuffisantes », et 5 « acceptables ».
  • Sensibilisants potentiels : 6 teintures sont jugées « insuffisantes », et 7 sont « acceptables ». Il s’agit du critère le plus mal noté pour l’ensemble des produits.

Que conclure ?

Il reste encore de gros progrès à faire en matières de colorations pour cheveux : si les performances (efficacité pour recouvrir les cheveux) sont plutôt bonnes, les ingrédients indésirables sont encore bien trop nombreux. Pas moins de 10 colorations sont ainsi jugées « à composition insuffisante voire très insuffisante ».

sources :
60 Millions de consommateurs, n° 554, janvier 2019
Avis sur la p-phénholénediamine, Scientific Committee for Consumer Safety, 27 juin 2012, https://ec.europa.eu/health/scienti…
(news Nesting Wecf)