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Synthèse COP25

Synthèse COP25 La constituante Femmes et Genre, dont WECF est membre, salue malgré tout l’adoption d’un nouveau Plan d’Action Genre pour 5 ans!

La COP25 s’est prolongée 2 jours après l’échéance prévue, parce que les Etats ont essayé jusqu’à la fin de diluer leurs engagements relatifs à l’Accord de Paris, refusant de reconnaître leurs responsabilités dans les catastrophes climatiques. Ils ont également voulu donner la priorité aux mécanismes de marché, au détriment de la protection des droits humains et de l’environnement.

La société civile a dénoncé à plusieurs reprises cette valse hésitation, et l’attitude menaçante des pays pollueurs, dont les Etats Unis qui, malgré leur retrait de l’accord de Paris, continuent de ralentir, voir bloquer les négociations et d’affaiblir l’action climat.
Les décisions peu ambitieuses prises à Madrid nous laissent insatisfaites et très inquiètes.

La constituante Femmes et Genre, dont WECF est membre, salue malgré tout l’adoption d’un nouveau Plan d’Action Genre pour 5 ans, l’une des avancées les plus notables de cette COP. Nous en attendons des résultats concrets et la mise en lumière de l’importance capitale de renforcer l’égalité femmes-hommes dans l’action climat.

Cependant, malgré cet acquis important, les pays développés ont encore reculé devant la question des pertes et dommages, refusant une fois encore de s’engager sur des financements additionnels, pourtant nécessaires pour venir en aide aux populations touchées de plus en plus gravement par les catastrophes naturelles.  C’est un véritable déni de réalité de la part des pays développés.

Aucune décision importante n’a été prise non plus sur l’article 6, pour encadrer les marchés carbone et les échanges de droits d’émission de gaz à effet de serre. La COP25 aurait pourtant été l’opportunité d’y inclure le respect des droits humains et des garde-fous sociaux et environnementaux, ainsi qu’un mécanisme de recours indépendant. Nous pensons que les marchés ne sont pas la solution à la crise climatique, et nous refusons toute décision qui menacerait les droits humains.

Les interventions de clôture de nombreuses constituantes représentant la société civile -peuples autochtones, féministes, travailleurs, jeunesse- ont porté un appel à la solidarité et montré que les véritables solutions à la crise du climat étaient bien comprises.  

La constituante Femme et Genre a clairement exprimé dans l’intervention de Jolein Holtz  ses attentes de justice climatique: « cette COP a vu une résistance inouïe à la reconnaissance des droits humains. Chaque fois que vous portez atteinte aux droits humains, vous portez atteinte à l’égalité de genre. Chaque fois qu’un.e défenseur.se de l’environnement est menacé.e, violé.e, assassiné.e, c’est vous le violeur ! Les seuls engagements que vous ayez pris, et que vous soutenez avec de vrais financements, sont en faveur du patriarcat, du capitalisme, de la militarisation, du colonialisme, du racisme, de l’écocide. Nous serons présentes tant que vivront ces systèmes d’oppressions, parce qu’ils éliminent les protestataires pacifistes, empêchent les peuples autochtones et les femmes de participer pleinement aux processus de décision, et ne reconnaissent pas les racines de la catastrophe climatique. Vous ne nous réduirez pas au silence, vous ne pouvez pas étouffer notre cri de ralliement « People power – climate justice ! », qui exige le pouvoir des peuples et la justice climatique. »