La pandémie de Covid-19 a montré que les femmes ont certaines vulnérabilités particulières face à la maladie. Ce qui confirme l’analyse d’un rapport de 2020, intitulé Femmes, santé et environnement : la vulnérabilité des populations féminines, Le nouveau PNSE 4 (Plan National Santé Environnement) qui met l’individu et les « bons gestes » au coeur de la politique de prévention en santé-environnement, doit mieux intégrer ces questions. Robert Barouki, spécialiste des perturbateurs endocriniens, décrypte l’étude de biosurveillance Esteban réalisée par Santé Publique France (Étude de santé sur l’environnement, la biosurveillance, l’activité physique et la nutrition). Selon lui: « Elle montre clairement un “effet genre”. Les femmes présentent des taux de cadmium, de parabènes et d’éthers de glycol supérieurs à ceux des hommes. En revanche, elles affichent des niveaux inférieurs pour les composés perfluorés, des produits de synthèse utilisés comme imperméabilisants textiles ou dans des revêtements antiadhésifs et certains emballages alimentaires et les retardateurs de flamme« . D’autres travaux de recherche – Helix, Sepages, Pelagie, etc. – devraient permettre de mieux prendre en compte les spécificités féminines dans l’étude de l’exposome. Les effets de polluants sur la fertilité et la santé reproductive des femmes sont par exemple sous-étudiés par rapport aux impacts sur la santé masculine. Mais de nombreux freins doivent encore être levés.
En savoir plus :
Inserm, juillet 2021, https://www.inserm.fr/actualite/sante-et-environnement-comprendre-les-differences-entre-les-femmes-et-les-hommes/
Tous les éléments publiés dans le cadre de la campagne Santé et (in)égalité de Genre