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Parabènes : « Pas dans ma bouche » voudrait dire bébé!

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Parabènes : « Pas dans ma bouche » voudrait dire bébé!

A lire sur le même sujet: le communiqué de WECF France paru ce jour, dans notre rubrique presse.

Quand on pense anneaux de dentition ou encore collerettes des sucettes ou tétines des biberons et perturbateurs endocriniens, c’est au bisphénol A (dans la partie rigide des plastiques) et aux phtalates (dans la partie souple) qu’on associe les objets. Le BPA est de l’histoire ancienne dans les tétines, depuis la loi de 2012, et certains phtalates sont interdits dans les anneaux de dentition et tétines en Europe. Mais que penser quand s’ajoute à la liste plusieurs parabènes, mis en cause pour leur caractère perturbateur endocrinien et notamment remplacés dans les cosmétiques par la famille des isothiazolinones, dont plusieurs sont des allergènes de contact.

Plastiques et perturbateurs endocriniens


C’est une équipe de recherche composée de chercheurs allemands qui met en lumière ces éléments, parus dans le Journal of Applied Toxicology. Elle part du constat que des perturbateurs endocriniens se cachent notamment dans les plastiques, et ils peuvent en migrer. En particulier, les produits pour enfants en plastique sont sous le feu des projecteurs: destinés à un public plus sensible, ils devraient être les premiers dans lesquels on remplace ou substitue les substances incriminées. On arrive donc au cas des sucettes/tétines destinées aux bébés. Et ça n’est pas très bon à mâchouiller apparemment!

« Ne mets pas ton anneau/tétine de dentition à la bouche », prochaine phrase fétiche des parents?


Les chercheurs ont mené des analyses pour déterminer l’activité endocrinienne (ou hormonale) et l’analyse chimique des anneaux et tétines de dentition.

  • Sur 10 produits testés, 2 ont une activité endocrinienne significative, soit donc 20% des échantillons,
  • Ces 2 tétines/anneaux sont à l’origine d’une activité œstrogène (imitant l’action des hormones féminines oestrogènes) ou antiandrogène (empêchant l’action des hormones masculines androgènes),
  • S’agissant de savoir quels composés sont à l’origine de ces activités (douteuses?), les chercheurs ont établi la présence de méthyl-, éthyl et propyl-parabènes. Ils n’ont pu pour l’instant identifier les 6 autres substances incriminées dans le second anneau.

Les auteurs de l’étude recommandent en conséquence aux fabricants de revoir l’usage de parabènes dans les anneaux de dentition en plastique et autres jouets. D’autant que d’après eux, la migration de perturbateurs endocriniens passe à travers les mailles du filet de « l’analyse ordinaire » (comprenez la batterie de tests qui sont menés de manière coutumière – ndlr certains tests sont en effet « facultatifs ») des produits et échappe ainsi à… l’évaluation toxicologique, rien que ça!

Pour faire court, les auteurs estiment qu’on navigue à vue en matière de sécurité des produits: il n’est que temps que cela change!

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