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Nanoparticules de dioxyde de titane dans l’alimentation: l’Anses estime que des effets biologiques doivent être confirmés

Nanoparticules de dioxyde de titane dans l’alimentation: l’Anses estime que des effets biologiques doivent être confirmés

Le E171 est un additif alimentaire, présent notamment dans des bonbons, et également des dentifrices. il est constitué de nanoparticules de dioxyde de titane. En octobre 2016, l’association Agir pour l’Environnement dénoncait notamment sa présence dans de nombreux bonbons . L’Anses a rendu ce jour un rapport sur le sujet, dans lequel elle souligne que des données de cancérogénicité du E171 doivent être mises à jour par une étude récente doivent être validées par des études complémentaires.

Contexte

  • Septembre 2016: l’EFSA conclut après examen de la littérature scientifique que les expositions des consommateurs à l’E171 ne sont pas de nature à entraîner un risque sanitaire, mais ne fixe pas de « dose journalière acceptable ».
  • janvier 2017: Une étude de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra), publiée le 20 janvier montre que l’exposition chronique de rats au dioxyde de titane (additif E171) par voie orale, est susceptible de favoriser la formation de lésions colorectales précancéreuses. Les résultats ne peuvent être extrapolés à l’être humain.
  • L’Anses est sollicitée par les ministères chargés de la consommation, de la santé et de l’alimentation: elle doit réaliser une étude critique de la publication Inra, émettre un avis sur les conclusions de l’EFSA, et proposer le cas échéant des recommandations en matière de recherche.

Recommandations de l’Anses

L’Anses recommande:

  • de poursuivre les études complémentaires nécessaires pour caractériser le danger associé au E171. Elle recommande donc de confirmer les effets révélés par l’étude de l’Inra au niveau de la promotion de cellules cancéreuses du côlon.
  • que l’EFSA examine les données existantes sur le passage par le TiO2 (dioxyde de titane) de la barrière hémato-encéphalique, lors de son examen de la question des additifs alimentaires.
  • de limiter l’exposition des salariés, des consommateurs et de l’environnement, notamment en favorisant les produits sûrs, dépourvus de nanomatériaux, et équivalents en termes de fonction, d’efficacité et de coût.
  • renforcer la traçabilité des produits de consommation contenant des nanomatériaux, pour faciliter l’évaluation des risques, notamment par l’amélioration du processus de déclaration mis en œuvre dans le cadre du portail national R-nano.

L’ECHA (Agence européenne des produits chimiques) doit se prononcer au cours du second semestre 2017 sur le classement du TiO2 comme substance cancérogène 1B, donc cancérogène possible (par inhalation) pour l’être humain.

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