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Nanos et crèmes solaires: un tout petit problème?

Les nanoparticules sont très utilisées dans de nombreux produits de consommation, y compris les produits cosmétiques, notamment les crèmes solaires, très prisées en cette période estivale. L'occasion pour Nesting de revenir sur ce thème, également traité par 60 Millions de Consommateurs dans son édition juillet-août, et de dire quelques mots de l'évolution de la réglementation européenne des nanotechnologies/nanoparticules.

Nanoparticules: si petites, mais si présentes

Parce que le dioxyde de titane ou l’oxyde de zinc en tant que filtres minéraux remplacent les filtres chimiques reconnus pour leur dangerosité, ils sont autorisés dans les produits bio, mais pas sous leur forme nano, du moins en France comme le souligne 60 Millions de Consommateurs.
Sous leur forme nano, ces deux types de nanoparticules proposent ensemble une protection efficace contre les UV-A et les UV-B. Leur avantage ? Les particules ne se reflètent presque pas la lumière visible et ne laissent donc pas de traces blanches sur la peau.
Outre des nanoparticules, on trouve également dans les crèmes solaires des produits allergènes ou reconnus pour leur toxicité (voir les tests de 60 Millions de Consommateurs pour en savoir plus).

Des tests réalisés par Oekotest en Allemange

En 2010, le magazine allemand Oekotest se voulait plutôt prudent sur les crèmes solaires vendues en Allemagne. Ses tests révélaient la présence de nanoparticules non seulement dans des crèmes solaires conventionnelles, mais aussi dans des crèmes bio.
Sur les 25 produits testés :

  • 20 contenaient des filtres chimiques agissant comme perturbateurs endocriniens (Benzophenone-3 par exemple),
  • plusieurs contenaient des PEG ou dérivés de PEG, des substances utilisées comme émulsifiants qui ont l’inconvénient de rendre faciliter la pénétration dans la peau de substances étrangères à l’organisme,
  • 2 crèmes contenaient une vingtaine de substances susceptibles de développer des allergies par contact, et une un phtalate, le DEP, utilisé pour fixer l’alcool.

L’étiquetage des « nanos » dans les cosmétiques va évoluer

Il existe des crèmes étiquetées « sans nano ».

Un étiquetage des nanoparticules dans les cosmétiques prévu pour juillet 2013: le nouveau règlement Cosmétiques adopté en 2009 prévoit l’obligation pour les fabricants de déclarer l’utilisation de nanoparticules, ses effets sur la santé et préciser dans quelle mesure le consommateur entrera en contact avec ces nanoparticules. Surtout, la substance inscrite sur le produit dans la liste des ingrédients devra être suivie de la mention [nano] la présence de nanoparticules sera donc indiquée sur l’étiquette. C’est ce qu’expliquait l’année dernière au magazine Ökotest le Dr. Jürgen Kundke, membre de l’Agence fédérale d’évaluation des risques (BfR).

sources:
Magazine Oekotest, Juin 2010
Règlement Cosmétiques CE 1223/2009
60 Millions de Consommateurs Juillet-Août 2011