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Santé-environnement

Gardasil: un nouveau scandale sanitaire en vue?

Gardasil: un nouveau scandale sanitaire en vue?

Suite à l’annonce du dépôt de plainte d’une jeune fille contre le laboratoire Sanofi Pasteur et le directeur général de l’ANSM, Michèle Rivasi, députée européenne qui suit de très près les questions de santé publique, estime qu’il faudrait retirer le vaccin en question du marché. Pour WECF, le sujet touche à la santé reproductive féminine, aux pratiques publicitaires en matière de vaccination et va jusqu’à poser la question de l’application du principe de précaution.

Michèle Rivasi: il faut retirer le Gardasil du marché

La députée s’exprime ainsi dans un communiqué de presse : « Compte tenu de l’absence de données fiables sur l’efficacité et le rapport bénéfices/risques du Gardasil ( les travaux de pharmacovigilance montrent même un sur-risque), est-il raisonnable de continuer à exposer les jeunes filles à des risques d’effets secondaires graves qui peuvent détruire leur vie ? Pourquoi vouloir exposer une population jeune et en bonne santé à des risques inutiles qu’entraîne le Gardasil, alors que l’on dispose de moyens de prévention efficaces : frottis, préservatif et éducation sexuelle (puisqu’il s’agit d’une infection sexuellement transmissible)? Il me semble donc indispensable de demander aux professionnels de santé d’informer correctement et complètement les parents et les jeunes filles susceptibles de recevoir ce vaccin. Il revient en outre aux autorités sanitaires de créer un fond de compensation pour les victimes d’effets indésirables, de retirer le Gardasil du calendrier vaccinal et de ne plus le rembourser. En ces périodes de coupes budgétaires, il est temps de cesser les dépenses inutiles qui grèvent le budget du système national de santé. Enfin, mettons fin au matraquage publicitaire qui culpabilise les parents et profite aux laboratoires pharmaceutiques« .

La prévention primaire aux oubliettes jusqu’à quand?

L’épisode du Gardasil ne semble que le dernier (?) d’une longue série, allant des prothèses PIP, au vaccin Pandermix à la pilule Diane 35, qui mettent en cause la fiabilité du système de pharmacovigilance, de contrôle des dispositifs médicaux et plus largement la politique de santé publique en vogue dans l’Hexagone. Pour WECF, il est évident que la prévention primaire basée sur des méthodes sur lesquelles on a du recul est à privilégier par rapport à l’administration massive d’un vaccin à une frange importante de la population saine et jeune, comme l’a notamment souligné Michèle Rivasi.

L’inacceptable publicitaire: quand le tandem mère-fille est utilisé pour promouvoir la vaccination contre le HPV

En octobre 2012, à l’occasion d’une interview sur la radio Médecines Douces, WECF déclarait que la vaccination ne saurait être l’objet d’une promotion publicitaire comme une autre: il s’agit en effet d’un acte médical, qui a certes permis de réaliser des progrès notables, mais qu’il est dangereux de banaliser dans l’imaginaire du grand public. N’avons-nous pas en mémoire ces publicités mères-filles mettant en scène la vaccination contre le HPV comme un cadeau fait par une mère à sa fille? A l’époque, ces images m’avaient personnellement profondément choquée.

Prévenir par l’application du principe de précaution

Alors que les plus grandes précautions devraient être prises en la matière, il est inadmissible qu’en 2013, après des décennies de scandales sanitaires divers qui alimentent une politique de réaction plutôt que de prévention, la France continue à s’entêter! Jusqu’à quand? Plus largement, le problème du vaccin Gardasil pose le problème plus global de l’apprenti sorcier qui veut modeler la nature et l’être humain à son image et oublie la nécessaire humilité qui doit être à la base de toute démarche scientifique, d’autant plus quand il s’agit d’administrer un traitement ou un médicament à un patient – ici en bonne santé.