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Bilan annuel RAPEX 2016: quels produits sont les plus rappelés dans l’UE?

Bilan annuel RAPEX 2016: quels produits sont les plus rappelés dans l’UE?

Les chiffres annuel du système RAPEX dit de surveillance et d’alerte rapide de l’Union européenne sur les produits de consommation dangereux pour la santé et la sécurité des consommateurs ont été publiés il y a peu. Le système RAPEX concerne 31 pays, dont les 28 Etats membres de l’UE, plus l’Islande, le Liechtenstein et la Norvège (membres de l’Association Européenne de Libre-Echange). On y retrouve notamment des produits tels que des textiles, jouets, véhicules automobiles, biens de consommation divers. Les risques courants signalés sont les risques de blessures, les risques électriques et chimiques notamment. En 2016, 2044 notifications ont été faites, pour un total de 3824 réactions liées.

Quelle est l’activité des Etats membres à travers RAPEX?

  • L’Allemagne est le pays qui a le plus notifié de produits en 2016, avec 319 notifications. La France a été l’auteur de 199 notifications.
  • Le Danemark est le pays qui a le plus réagi, avec 358 réactions sur un an.
  • Les produits couramment notifiés sont les jouets et les textiles, hormis pour l’Allemagne, chez qui la catégorie véhicules occupe une place prépondérante.
  • C’est l’Allemagne (avec 319) et l’Espagne (avec 224) qui ont notifié le plus grand nombre de mesures concernant les produits dangereux en 2016.

Quels types de produits et de risques ont été signalés en 2016?

  • Avec 540 notifications, les jouets sont la catégorie de produits la plus notifiée et représentent 26% du total des notifications annuelles. Ils sont suivis par les véhicules (392) et les articles textiles, de mode et les vêtements (266).
  • La catégorie textiles connaît une baisse par rapport aux autres années, après une forte augmentation des signalements entre 2008-2010, liée à un renforcement de la surveillance des produits pendant cette période.
  • Si le risque de blessures physiques passe en tête des signalements pour l’année 2016 – contrairement à 2015, où le risque chimique arrivait en premier, c’est lié au nombre important de véhicules automobiles ayant fait l’objet d’une notification: les blessures occasionnées dans ce cas sont des blessures physiques, ce qui a renversé le cours des statistiques 2016.

Quels risques sont les plus signalés pour la catégorie des jouets?

  • Les risques de suffocation constituent 39% des risques, et arrivent en tête, juste devant le risque chimique (33%) et les risques de blessures (11%) suivis par les risques auditifs (5%) et les risques d’étranglement (4%).
  • En matière de suffocation, la présence de petits éléments, que l’enfant risque d’avaler est un risque important, en particulier lorsqu’il s’agit de piles de petites tailles qui peuvent être mises à la bouche et avalées.
  • On peut notamment citer parmi les composés chimiques indésirables retrouvés:
  • des phtalates, plastifiants toxiques pour la reproduction et perturbateurs endocriniens dont certains sont interdits dans les jouets des 0-3 ans et d’autres dans tous les jouets
  • des colorants azoïques présents dans des textiles, qui peuvent être absorbés par la peau et son cancérogènes
  • du chrome VI, un composé très présent dans les articles en cuir.

Quelle est l’origine des produits notifiés?

  • En 2016, comme depuis de nombreuses années, un grand nombre de produits notifiés sont made in China, tout simplement parce qu’ils sont les plus présents sur le marché: on en trouve 1069.
  • Les autorités chinoises grâce au système RAPEX-China sont de plus en plus à même de réagir et de remonter jusqu’aux fabricants, exportateurs et entreprises concernés par les produits rappelés.

Quelles sont les mesures prises dans le cadre d’articles non conformes?

  • Les mesures prises par les autorités, dites « obligatoires » sont au nombre de 1225 : il s’agit de retraits du marché, d’interdictions de vente, de rejet des importations, etc. un certain nombre sont initiées par les services des douanes.
  • Les mesures prises par les opérateurs économiques (fabricant, importateur, distributeur) sont qualifiées de « volontaires ». Elles sont au nombre de 922 en 2016.

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