S’alimenter pour sa santé
Notre alimentation influe fortement notre état de santé. Une mauvaise alimentation peut entraîner des carences en nutriment, des troubles du développement chez l’enfant, être à l’origine de maladies comme le diabète ou l’obésité. Il n’est pas toujours facile de s’y retrouver parmi toutes les offres de produits alimentaires et pour savoir ce qui est bon ou non pour notre santé.
Vous pouvez aussi tester vos connaissances avec ce quiz.
La règle des 3 V : Vrai, Végétal, Varié
Vrai : se nourrir avec le moins d’aliments qui ont été « ultra-transformés »
Les aliments « ultra-transformés » selon de Dr Anthony Fardet « se caractérisent par la présence dans leur liste d’ingrédients d’au moins un marqueur d’ultra-transformation. Ces marqueurs sont obtenus par synthèse, ou bien par une succession de procédés physiques, chimiques et/ou biologiques appliqués à des matières premières naturelles et qui conduisent à une forte dégradation de leur matrice d’origine ». De plus, ils ont une faible qualité nutritionnelle et contiennent de nombreuses substances problématiques comme les additifs qu’on retrouve sous forme de conservateurs, antioxydants, arômes, colorants, exhausteurs de goût etc. L’ingestion de telles substances sur le long terme peut provoquer des allergies, de l’hyperactivité chez l’enfant ou encore entrainer des perturbations endocriniennes. Par exemple, le dioxyde de titane (E171) a été interdit comme conservateur dans l’alimentation dans l’UE pour son caractère cancérigène et reprotoxique (attention car on peut toujours le retrouver dans nos cosmétiques…) A ce jour, il y a encore peu d’études sur les effets additionnés ou « cocktails » des additifs sur notre santé c’est pour cela que nous utilisons toujours le principe de précaution. L’autorisation des additifs alimentaires est régie par l’Autorité européenne de la sécurité des aliments (EFSA) ; il y en actuellement 330 autorisés dans l’UE. La plupart sont néfastes mais certains n’ont pas d’incidence sur notre santé. De nouvelles études scientifiques, remettent en cause la sécurité de certains additifs. UFC Que choisir a dressé une liste des additifs en les classant par leur niveau de dangerosité.
Végétal : se nourrir avec plus d’éléments issus de produits végétaux.
La surconsommation de produits animaux (viandes, charcuteries, poissons..) peut provoquer des problèmes de santé comme le diabète, la tension artérielle, le cancer colo-rectal et. Les pesticides, les antibiotiques, les insecticides, métaux lourds (surtout pour les poissons en haut de la chaine alimentaire) présents dans les animaux et leur alimentation se retrouvent dans notre assiette ! En effet, par exemple dans la chaîne alimentaire marine, les petits organismes sont mangés par les plus gros. Nous pouvons donc supposer que les poissons en haut de chaine (comme les saumons par exemple) auront accumulés plus de polluants dans leur organisme que les poissons en bas de la chaine. C’est pourquoi il est intéressant de se nourrir de plus petits poissons. Les légumineuses contiennent une teneur en protéine semblable, voire supérieure à la viande ou au poisson. C’est donc parfait pour réduire sa consommation de produits animaux sans risque. On les retrouve dans le haricots rouges, blancs, les pois cassés, les lentilles etc. Les oléagineux sont également une très bonne alternative car ils sont très riches en minéraux (fer, potassium, calcium, magnésium) et en protéines et permettent d’avoir les apports nutritionnels suffisants. On les retrouve dans les noix, noisettes, amandes.
Varié : se nourrir avec des aliments ayant des apports nutritionnels diversifiés.
Manger variée n’est pas toujours facile: difficultés économiques, pas le talent ou l’envie de cuisiner. Une astuce : utiliser des plantes aromatiques ou des épices en cuisinant. Vous rêvez d’avoir la main verte vous pouvez vous renseigner s’il existe près de chez vous des jardins partagés pour cultiver ses propres légumes.
Alimentation, environnement et climat
Notre système alimentaire (aliments ultra-transformés, surconsommation de produits animaux, agricultures intensives) est dévastateur pour la planète. L’élevage intensif requiert énormément de ressources en eaux et en surfaces agricoles pour nourrir les animaux. Entre les engins agricoles et le méthane produit par le bétail et l’agriculture est le 2ème émetteur de gaz à effet de serre en France en 2021 (Source https://www.notre-environnement.gouv.fr/themes/climat/les-emissions-de-gaz-a-effet-de-serre-et-l-empreinte-carbone-ressources/article/les-emissions-de-gaz-a-effet-de-serre-de-l-agriculture).
Pour produire toujours plus, l’agriculture utilise beaucoup de pesticides et fertilisants. Ces produits toxiques se répandent dans l’environnement et contaminent les sols, les eaux et les écosystèmes. Des résidus de pesticides se retrouvent aussi dans l’eau et la nourriture que nous consommons, affectant notre santé.
Notre système alimentaire a les yeux plus gros que le ventre ! Le gaspillage alimentaire est générateur de déchets, contribuant à la dégradation de l’environnement et ayant un coût pour les services de traitement de déchets.
Les alternatives pour une alimentation plus respectueuse de l’environnement
L’agriculture biologique
On peut reconnaître un label bio à l’un de ces logos :
Les aliments portant un de ces labels ont doivent respecter des obligations et un cahier des charges stricte, gage de leur qualité : non utilisation de pesticides ou fertilisants ; pas d’OGM (organismes génétiquement modifiés), règles spécifiques pour l’aquaculture ou l’élevage. Ces aliments, produits dans de meilleures conditions sont plus sains pour le consommateur et plus durables pour l’environnement.
Pour certaines personnes et/ou familles, consommer uniquement des produits bios peut être économiquement compliqué. Les politiques publiques doivent urgemment répondre à cette problématique qui renforce les inégalités de santé. Le Conseil national de l’alimentation (CNA) travaille avec différentes parties prenantes pour émettre des recommandations afin de rendre les systèmes alimentaires plus durable et plus équitable.
Le local
Consommer des produits locaux permet d’avoir moins d’intermédiaire (frais de transport, marges prises par la grande distribution, etc…). On peut retrouver les productions locales sur les marchés, dans les magasins des producteurs, dans les AMAP (Association d’Aide au Maintien de l’Agriculture Paysanne) ou d’autres structures locales. Cela permet aussi de rencontrer les producteur·ices et d’échanger pour avoir des conseils sur les produits ou des informations sur les modes de production.
De saison
Pour consommer ce qui a été cultivé le plus naturellement, privilégier les fruits et légumes de saisons. Voici une liste non-exhaustive de produits par saison en France métropolitaine :
Retrouver toutes les informations dans le Guide pratique WECF « Bien Manger pour sa santé »
N’hésitez pas à faire le bilan de vos connaissances avec ce quiz.
WECF est soutenue par la fondation Healthy Food Healthy Planet qui travaille pour des systèmes alimentaires plus sains, plus durables et plus équitables en Europe et au-delà.