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29 ONG interpellent la Commission européenne: non au Deca-BDE dans des produits recyclés

29 ONG environnementales, européennes et internationales interpellent aujourd’hui le Commissaire européen à l’environnement sur la question du recyclage des substances et produits dangereux au nom de l’économie circulaire. Le courrier concerne plus précisément le Deca-BDE, un retardateur de flamme bromé classé « polluant organique persistant » (POP) par la Convention de Stockholm. Ce polluant très dangereux doit donc à terme disparaître du circuit de production et de commercialisation.

Pas d’économie circulaire pour les polluants : ils doivent être hors circuit

Or, en contradiction avec l’interdiction de recyclage de ces POPs posée par la Convention, l’Union européenne a proposé une dérogation permettant de recycler des matériaux contenant du Deca-BDE. Sous prétexte d' »économie circulaire », doit-on recycler des matériaux contenant des substances toxiques bien identifiées dont la dangerosité est avérée? C’est ce que semble croire l’Union européenne en proposant une dérogation en ce sens.

Deca-BDE: décision attendue au sein de l’UE… et au niveau international

Dès demain, les 8 et 9 octobre, c’est un comité technique de l’Agence européenne des produits chimiques qui va se prononcer sur cette proposition de dérogation,  tandis que les membres du comité scientifique de la Convention de Stockholm vont traiter la question lors de leur prochaine réunion en octobre. WECF, qui est l’un des co-auteurs du courrier, a pu constater dès 2011 l’existence de cette problématique lors de réunions de la Convention de Stockholm: « Dès 2011, lors d’une réunion dans la cadre de la Convention de Stockholm, cette question du recyclage de retardateurs de flammes bromés a été abordée. Nous avons déjà souligné qu’il était inacceptable d’autoriser ce recyclage, au risque d’anéantir les efforts des conventions chimiques internationales et des politiques de substitution des substances dangereuses à l’oeuvre notamment en Europe (REACH). L’économie circulaire ne doit pas être un prétexte pour reculer sur des principes essentiels à une transition écologique – les Etats membres de l’UE et la Commission européenne doivent prendre leurs responsabilités et ne pas ouvrir la voie à de telles dérogations. », complète Elisabeth Ruffinengo, responsable plaidoyer WECF France.