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Portrait de Juliette Bazin, auteure de l’affiche du concours « Design-moi un jouet »

Portrait de Juliette Bazin, auteure de l’affiche du concours « Design-moi un jouet »

WECF vous propose de découvrir le portrait de Juliette Bazin, qui a réalisé l’affiche du concours « Design-moi un jouet » de WECF France. A lire ci-dessous une interview empreinte de santé environnementale et de valeurs humaines :

Bonjour Juliette Bazin, vous avez réalisé l’affiche du concours « Design-moi un jouet » de WECF France. Vous êtes également inscrite à la session de formation de l’IFSEN (Institut de Formation en Santé Environnementale) prévue pour début 2017. Quel est votre parcours et comment en êtes-vous venue à la santé environnementale ?

Après deux ans d’école d’infirmière, je découvre la santé environnementale grâce à une intervention de Philippe Perrin, éco-infirmier, dans mon établissement. Au cours de mes études, je me sens déjà attirée par les domaines de la santé et du social : j’ai un réel besoin d’échanger avec les gens ce que ne permet pas assez le métier d’infirmière, où il devient finalement difficile en fait de bien faire son travail. J’exerce ensuite près de Chambéry en Savoie. J’apprends l’existence d’une Licence professionnelle en promotion et prévention à la santé à Chambéry, que je souhaite pouvoir suivre. L’admission requiert deux ans d’études. Je choisis donc ce qui m’intéresse le plus : la sociologie. La sociologie me permet d’appréhender tout ce qui est en lien avec les enquêtes, les points de vue, etc. et je réalise aujourd’hui à quel point cette formation est bénéfique pour mener des recherches, mais aussi dans mon travail quotidien. On s’interroge autour de questions telle que : qu’est-ce que la prévention ? la promotion à la santé ?
Je travaille ensuite, avec beaucoup de plaisir, pour l’Office De Lutte contre le Cancer, une association loi 1901 basée à Bourg-en-Bresse (Ain).
En matière de santé environnementale, c’est la formation Nesting, qui éveille mon intérêt, puis je prends connaissance de la formation longue IFSEN via WECF, et je suis vraiment emballée par cette formation, que je débuterai donc en 2017.

Outre la santé environnementale, le graphisme semble être une passion : vous n’en avez pas fait votre métier, mais comment avez-vous développé cette compétence ?

Tout ce que j’ai fait, je l’ai fait parce que j’en avais envie. Quand on aime ce qu’on fait et qu’on se donne les moyens de le faire, on y arrive. C’est le cas pour le graphisme, je suis totalement autodidacte, et me suis formée grâce à des tutoriels, des rencontres. J’ai un côté créatif, je fais du dessin, de la peinture, etc. et le métier de chargée de projet permet d’exprimer ces différentes facettes : au sein de l’Office de lutte contre le cancer du sein, j’ai pu découvrir un travail épanouissant et très intéressant et également utiliser mes compétences graphiques, réaliser des affiches, etc. Aujourd’hui je suis heureuse d’avoir réalisé ce parcours.

On entend votre enthousiasme : le milieu associatif a-t-il un attrait particulier pour vous ?

En effet, j’aime beaucoup le milieu associatif, le concours d’affiche « Design-moi un jouet » m’a tout de suite intéressé. Je ressens une affinité plus importante avec les associations que d’autres milieux professionnels.
Outre cet engagement qui me tient à cœur, je pratique également la médiation, le yoga, qui sont très importants pour moi.

Justement, des pratiques comme la méditation et le yoga, que vous apportent-elles dans votre pratique professionnelle ?

Je suis une personne assez stressée de nature, et j’ai d’abord pensé à la sophrologie, mais finalement j’ai choisi une activité permettant de se calmer, respirer, etc. et également faire un peu de sport. Ainsi le yoga me convient parfaitement : j’ai besoin d’une échappatoire pour me calmer, me poser. Prendre deux minutes pour se recentrer permet ensuite d’être plus actif et efficace : ce n’est pas du temps perdu ! Un métier à dimension sociale demande également d’aborder des sujets parfois gênants ou stressants ; Le yoga et la méditation permettent de mieux communiquer avec les personnes, pour faire passer les informations et échanger dans de bonnes conditions.

Est-ce que vous avez un attrait particulier pour WECF ?

Oui, en effet, ses thématiques de travail et ce que j’ai pu lire de son approche, m’a tout de suite plu. Mais j’ai une question : pourquoi WECF est une association de femmes ?

Je ne m’attendais pas votre question, mais impossible de ne pas répondre à cette question qu’on nous pose régulièrement : WECF a une approche « genre » qui se définit comme une complémentarité, le point de vue des femmes ne visant pas à exclure les hommes ou tous autres types d’acteurs. Cette vision est liée à son histoire : le réseau WECF a été fondé en 1995, dans la foulée du Premier Sommet pour la Terre de Rio (1992), au cours duquel des femmes en Europe ont constaté l’absence d’une organisation pour porter la voix des femmes dans le développement durable : WECF était née. L’organisation est née du besoin des femmes de participer aux prises de décision en matière de développement durable, à tous les niveaux : du local au global, et également d’être reconnues comme actrices du changement à part entière. Les femmes des associations membres – le réseau compte actuellement 150 membres – avaient ce besoin. Les actions de WECF sont de deux types : plaidoyer, au niveau international, pour faire entendre la voix des femmes auprès des décideurs et leur donner accès à ces forums dont elles sont encore trop peu représentées, d’une part. D’autre part, construire et mettre en œuvre sur le terrain, avec des femmes, et les partenaires locaux, des projets concrets dans plusieurs domaines (eau, assainissement, énergies renouvelables, agriculture locale et soutenable, substances chimiques et santé, etc.). Aujourd’hui, le travail de WECF est reconnu, à la fois sur le terrain et au niveau international – au sein de la Women and Gender Constituency, très actif notamment dans le cadre des COP 21 et COP 22 sur le changement climatique.

Merci beaucoup pour cette interview, et très bonne continuation aux projets WECF.

Interview réalisée par Elisabeth Ruffinengo, pour WECF France