
Le projet FETEE, mis en œuvre en partenariat avec Suxali Jigeen (Femmes en marche en wolof), vise à faciliter l’accès à l’énergie solaire des femmes travaillant dans la transformation des produits du secteur agroalimentaire en soutenant douze Groupements d’Intérêts Économiques (GIE) à travers l’installation d’équipements solaires adaptés ains que la mise en place de formations et d’un accompagnement des femmes entrepeneures à l’utilisation de ces équipements.
Les visites dans les GIE féminins
Lors de cette mission, l’équipe a visité dix des douze GIE engagés dans le projet, permettant ainsi d’échanger directement avec les femmes entrepreneures, d’évaluer les avancées du projet, d’identifier les difficultés rencontrées et de proposer des solutions adaptées.
L’un des axes majeurs de cette mission a été le suivi des équipements solaires installés dans les différents GIE. La plupart des équipements installés sont fonctionnels, même si quelques ajustements ont été nécessaires dans certains GIE pour qu’ils soient totalement opérationnels. Des contrats d’engagement ont été signés avec les représentantes des GIE afin d’acter les modalités d’utilisation des équipements ainsi que la collecte régulière de leur part de données économiques et énergétiques, qui permettront d’évaluer l’impact de ces équipements solaires dans leurs activités professionnelles et dans la réduction de leur empreinte carbone.

L’équipe de WECF France finalise le contrat d’engagement avec le GIE de Lempaan à Ouakam, dans lequel un congélateur solaire a été installé.
L’équipe de WECF France a également pu assister à quelques formations, telles que la maintenance des équipements solaires, l’utilisation d’une application comptable (nommée JIDAM) pour le suivi financier et une formation sur la gestion durable de l’eau pour les entrepreneures disposant des pompes solaires. Des outils numériques ont été installés pour mesurer la consommation énergétique des équipements, facilitant ainsi le suivi, l’optimisation de l’utilisation des équipements et le calcul des impacts énergétiques du projet.

Des affichages concernant la gestion durable de l’eau, conçus par les étudiants de l’Ecole d’Ingénieurs du Littoral-Côte-d’Opale, notre partenaire français, ont été distribués au GIE de l’Union de femmes de Simal, récipiendaire d’une pompe solaire.
Dans le cadre du projet, une étude de faisabilité a aussi été lancée afin d’explorer la mise en place d’une filière locale de maintenance et de réparation des équipements solaires. La visite sur terrain a permis d’amorcer cette démarche en interviewant les entrepreneures concernant leurs compétences actuelles et celles qu’elles pourraient acquérir dans le cadre de la potentielle création de cette filière.
Renforcer les synergies entre les différents acteurs
En plus des visites terrain, des rencontres officielles avec des autorités locales et internationales ont été organisées afin de présenter le projet, de discuter de ses impacts et d’explorer des opportunités de collaboration future.
L’équipe de WECF France a notamment rencontré l’Agence Française de Développement (AFD) et le Service de Coopération et d’Action Culturelle (SCAC) de l’Ambassade de France au Sénégal pour présenter le projet et explorer des opportunités de financement. Des échanges avec le ministère de l’Environnement pour identifier des synergies avec d’autres initiatives locales ont été également menés. Une rencontre avec notre deuxième partenaire local, Enda Energie, a aussi été effectuée, afin de discuter du déroulement du projet ainsi que les perspectives d’une seconde phase. Enfin, l’équipe de WECF France a eu le plaisir de discuter avec le maire d’une des communes bénéficiaires, qui a exprimé son intérêt pour le projet et proposé des ressources locales pour soutenir son développement.
Cette mission de terrain a permis d’évaluer les avancées du projet FETEE, d’optimiser les équipements solaires et de renforcer les compétences de ces femmes entrepreneures. En officialisant les engagements des GIE et en lançant l’étude sur la maintenance locale, elle pose les bases d’une viabilité du projet à long terme. Les échanges avec les partenaires et institutions ouvrent également des perspectives prometteuses pour l’avenir du projet, consolidant son rôle dans la transition énergétique juste au service des femmes.