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public Climat et développement territorial

Sommet Action Climat à New York

Sommet Action Climat à New York Le secrétaire général de l’ONU a réuni les chefs d'Etat et de gouvernement du monde entier lundi 23 septembre pour un Sommet Action Climat à New York. Son ambition : susciter rapidement des engagements ambitieux de la part des gouvernements, en lien avec l'Accord de Paris.

Quels sont les résultats de ce sommet ?

Malgré le vibrant plaidoyer des jeunes, porté par Greta Thunberg, l’issue du sommet est décevante puisque les pays les plus émetteurs n’ont pas relevé leurs engagements, ce qui était pourtant indispensable pour espérer atteindre l’objectif de +1 à 2 degrés. Sans surprise, les pays les plus impactés par le changement climatique –et les moins responsables- se sont engagés à viser la neutralité carbone d’ici 2020. Bel effort, mais sans accompagnement des plus gros pollueurs, ce ne sera pas suffisant pour changer la donne.
Du côté français, le président a mentionné les infrastructures carbonées et indiqué qu’il fallait arrêter de les financer. Souhaitons que la France respecte cette parole et se penche sur ses propres investissements à l’étranger. Le président a également rappelé l’incohérence de soutenir des accords d’échanges internationaux avec des pays ne respectant pas l’Accord de Paris sur le climat. Ce préalable vaut probablement pour le Brésil mais qu’en est il de l’accord commercial avec le Canada (CETA) ?
Chaque réunion internationale produit de beaux discours et renforce apparemment la prise de conscience des gouvernements, malheureusement sans acte fort.

Pourtant, les solutions concrètes et réalistes existent, à condition de considérer l’échelle locale, et la participation des habitant.es aux projets.

Les lauréates 2018 du prix solution genre et climat ont ainsi démontré comment elles s’appuyaient sur les savoir faire traditionnels des femmes locales pour mettre en place des réservoirs d’eau en Inde notamment, afin de conserver l’eau des moussons et de la réutiliser en période sèche pour les cultures. En République Démocratique du Congo, c’est du côté de la formation d’organisations de femmes aux pratiques agricoles extensives qu’une transition juste a pu être mise en place : le plaidoyer de ces organisations a conduit à une révision locale des droits à la terre et à l’accès des femmes à ces droits.
Ces femmes, innovantes, créatives, déterminées et pragmatiques, améliorent la vie des communautés locales, assurent le respect des droits humains, et mettent en place des techniques d’adaptation au changement climatique auquel elles sont confrontées. Elles contribuent, à leur échelle, à changer la donne.

Il faut les écouter, les soutenir, les aider à amplifier leurs projets, et reproduire leurs initiatives porteuses d’espoir.