Et si les biocides s’invitaient à la rentrée des classes? Ce 1er septembre de nombreux enfants reprennent le chemin de l’école. Aux Etats-Unis, ils ne sont pas les seuls… des poux, dont certains développent une résistance aux traitements utilisés font également leur rentrée. L’exemple américain peut illustrer les dérives de l’usage de biocides à outrance: chaque année près de 12 millions d’enfants âgés de 3 à 11 ans sont affectés par les poux. Dans 25 Etats, les poux deviennent résistants aux traitements – en particulier les pyréthrinoïdes – une classe de pesticides déjà mise en cause pour ses effets par exemple sur des chats.
C’est l’American Chemical Society qui le dit: « Sur 109 populations de poux testées, 104 ont des niveaux élevés de mutations génétiques, en lien avec la résistance aux pyréthrinoïdes. » Aux Etats-Unis, le shampoing aux pyréthrinoïdes, vendu en pharmacie, est le traitement utilisé de manière récurrente contre les poux.
Quelle n’est pas la surprise de l’American Chemical Society de découvrir que « l’usage à outrance pourrait être la cause de la baisse d’efficacité des insecticides » sans blague! En réalité le problème a été identifié dès les années 90, soit il y a 20 ans déjà…
Certains se veulent rassurant et disent qu’il ne faut pas « paniquer ». Pour l’instant les Centers for Disease Control and Prevention aux Etats-Unis continuent de recommander les traitements anti-poux en question. En France, un chercheur du Département de Parasitologie et Mycologie de l’hôpital Avicenne de Paris précise que la relation entre la résistance clinique et la résistance génétique n’est pas tranchée.
Bien sûr, il existe des incertitudes, mais une nouvelle fois, nous recommandons de préférer les alternatives comme la méthode intégrée de lutte à l’aide de peignes.
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