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public Climat et développement territorial

15 Novembre 2017 Adoption du premier Plan d’Action Genre dans le cadre de la CCNUCC

15 Novembre 2017 Adoption du premier Plan d’Action Genre dans le cadre de la CCNUCC 15 Novembre 2017, COP23, Bonn, Allemagne

QUOI

Mardi 14 novembre 2017, le tout premier Plan d’Action Genre de la CCNUCC a été adopté à la COP23. Son objectif général est de soutenir et d’améliorer la mise en œuvre des décisions et des mandats relatifs au genre adoptés jusqu’ici dans le cadre du processus de la convention climat à travers une série d’activités spécifiques à mener au cours des deux prochaines années.


L’adoption du Plan d’Action Genre (GAP) est un pas en avant positif. Il permettra de renforcer une partie de notre travail au niveau national, en particulier en ce qui concerne l’intégration du genre dans les politiques climatiques et les programmes connexes. All India Women’s Conference souhaite travailler avec le gouvernement de l’Inde sur la mise en œuvre de ce plan d’action, qui, nous l’ espérons, nous aidera à rattraper le retard important de notre pays en matière  d’égalité entre les sexes.


Kalyani Raj, All India Women’s Conference (AIWC), et co-point focal de la Women and Gender Constituency (WGC)


Nous avons pris beaucoup de retard pour mettre en oeuvre une action réelle en matière de politiques climatiques intégrant la justice de genre. Le Plan d’Action Genre (GAP) va enfin faire accélérer les mandats multiples de la CCNUCC pour l’égalité de genre. Mais il devra passer le test de la mise en œuvre. Nous demanderons des comptes aux gouvernements : à la fois aux pays développés pour financer sérieusement l’élaboration de politiques qui intègrent le genre, ainsi qu’à  l’ensemble des pays afin qu’ils respectent les droits humains dans le cadre de leurs plans climatiques. Nous continuerons d’exiger la justice climatique dans l’ensemble du processus de la CCNUCC.


Bridget Burns, codirectrice de Women’s Environment and Development Organization (WEDO)

Les progrès obtenus sur le GAP nous ont rassurées, mais compte tenu de l’urgence de la crise climatique, notamment en Asie-Pacifique et en Afrique, nous avons besoin de renforcer l’action et la solidarité des pays développés, pour qu’ils s’engagent à financer ce Plan D’Action ainsi que les pertes et dommages, un point qui manque dans les décisions de la COP 23.


Shradha Shreejaya, Asia-Pacific Forum for Women Law and development (APWLD)


Nous avons maintenant un plan d’action pour le genre, une étape clé pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes grâce à l’inclusion des femmes et du genre dans toutes les politiques et actions climat : atténuation, adaptation, transfert de technologie et finances.  Ce que nous devons faire pour sa mise en œuvre, c’est utiliser ce programme d’action pour intégrer les principes de justice de genre dans toutes les politiques et actions climatiques, en particulier au niveau national et local, pour garantir qu’aucune ne résulte dans une violation des droits des femmes et que ces dernières soient mieux protégées dans cette terrible crise climatique.


Dinda Yura, Solidaritas Perempuan, Indonésie


Le Plan d’action Genre est une étape importante dans nos efforts de longue date pour intégrer le genre dans le processus climatique international. Si il est correctement mis en œuvre, doté de ressources et régulièrement évalué, il peut nous aider à atteindre la participation pleine et entière des femmes au processus de la CCNUCC et à élaborer et mettre en œuvre des politiques climatiques intégrant le genre et les droits humains dans tous les domaines, ainsi qu’aux niveaux national et infranational.


Gotelind Alber, membre du conseil d’administration de GenderCC – Women for Climate Justice et co-fondatrice de la Women and Gender Constituency


Maintenant que le GAP a été adopté, il est temps de travailler collectivement, du niveau régional jusqu’au niveau mondial pour son opérationnalisation, en garantissant des ressources et des moyens de mise en œuvre  Pour réussir, le GAP doit intégrer pleinement la participation des populations autochtones et des communautés locales.


Priscilla M Achakpa, Directrice de Women’s Environmental Programme (WEP) et experte genre de la délégation nigériane


Ce plan d’action est nécessaire, car il reste encore beaucoup à faire pour combler le fossé des inégalités de genre, et mettre en oeuvre des politiques climatiques plus efficientes! Par exemple, en matière de finance climatique, selon le rapport de l’OCDE  de 2017, moins de 5% des fonds bilatéraux ont le genre pour objectif principal. Ainsi, les besoins et priorités des femmes sont totalement négligés et les femmes n’ont pas directement accès aux financements climat. Pourtant, il existe aujourd’hui sur le terrain de nombreuses solutions innovantes qui intègrent l’approche genre et devraient être mises à l’échelle, notamment avec un accès direct au Fonds Vert. En renversant les systèmes patriarcaux, nous pourrons atteindre l’objectif de l’Accord de Paris.


Anne Barre, Women Engage for a Common Future (WECF) International


Les femmes sont des actrices essentielles du développement humain, notamment parce qu’elles prennent soin de la planète, du bien-être de la nature et des êtres humains dans leurs communautés. Le Plan d’Action Genre de la COP23 est une affirmation de ce rôle essentiel, tout comme l’affirmation du rôle des peuples autochtones. C’était une dette historique pour le processus climatique. Mettons-nous au travail sur l’essentiel du processus climatique : travailler de manière efficace et urgente pour maintenir le réchauffement climatique à moins de 1,5 ° C et agir efficacement à tous les niveaux nécessaires pour une transition juste afin que personne ne soit oublié.


Marta Benavides, mouvements sociaux, El Salvador, Amérique latine

QUI

La Women and Gender Constituency de la CCNUCC.

QUAND

Mardi 14 novembre 2017

Négociations COP23 sur le climat à Bonn, en Allemagne

POURQUOI

Le changement climatique est l’un des défis mondiaux les plus redoutables de notre temps. Alors que les changements de température, les conditions météorologiques et les systèmes écologiques menacent les communautés du monde entier, les effets se font sentir différemment entre le Nord et le Sud, entre les différentes classes sociales et entre les hommes et les femmes. Tout comme une catastrophe peut exacerber les différences sociales existantes, on peut s’attendre à ce que les changements climatiques aggravent la distinction entre les hommes, les femmes et les individus non conformistes en termes d’opportunités, de sécurité et de bien-être général. En plus de la menace imminente posée par les changements climatiques, des distinctions entre les sexes en matière d’environnement peuvent déjà être observées. Selon l’Organisation pour le développement environnemental des femmes (http://wedo.org), seulement 12% des ministères fédéraux de l’environnement dans le monde sont dirigés par des femmes en 2015. Les femmes constituent en moyenne 43% de la main-d’œuvre agricole dans les pays en développement, et environ 50% en Afrique subsaharienne. En 2010, seulement 15% des terres en Afrique subsaharienne appartiennent à des femmes. Les femmes sont plus susceptibles d’être tuées par des catastrophes naturelles et / ou sont systématiquement tuées plus souvent que les hommes. Au Malawi, les inégalités entre les sexes dans l’agriculture ont coûté 100 millions de dollars. Au rythme actuel d’augmentation, la parité entre les sexes dans les négociations ne sera atteinte qu’en 2040.

Le Plan d’action pour l’égalité entre les sexes représente une occasion historique d’améliorer la qualité de vie des femmes dans le monde entier et d’assurer leur représentation égale dans les politiques et la planification climatique.

A propos de la WGC : 

La Women and Gender Constituency (WGC) est l’un des neuf groupes d’observateurs de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC). Créée en 2009, la WGC compte aujourd’hui 27 organisations de femmes et d’organisations de la société civile œuvrant pour que la voix des femmes et leurs droits soient intégrés dans tous les processus et actes de la CCNUCC, pour un avenir juste et durable afin que l’égalité et les droits humains des femmes soient au cœur des discussions en cours. Comme la WGC représente la voix de centaines et de milliers de personnes à travers le monde, les membres de la Constituante sont présents à chaque réunion CCNUCC et intersessions aux côtés du Secrétariat de la CCNUCC, des gouvernements, des observateurs de la société civile et d’autres parties prenantes, pour faire en sorte que les droits des femmes et la justice de genre soient des éléments essentiels de la CCNUCC. Dans le cadre de cette action, d’autres parties prenantes se sont engagées à promouvoir les droits humains des femmes, la paix et la justice climatique.