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Des polluants dans les sièges auto bébé? (2)

Des polluants dans les sièges auto bébé? (2)

La semaine dernière, nous vous avons informé d’une étude menée par L’Agence danoise de protection de l’environnement, qui a examiné de près des produits pour enfants, afin d’y rechercher des traces de substances chimiques potentiellement dangereuses pour la santé.

Des traces de polluants dans les plastiques et un peu plus dans les textiles

L’étude portait principalement sur les sièges auto et autres produits textiles, parce que la possibilité de libération de substances chimiques, et en conséquence le risque pour la santé associé à l’exposition à des produits chimiques, dépend du matériau, et du fait que la substance est ou non liée au matériau. Le risque de la contamination est selon l’Agence danoise plus grand pour les textiles et mousses que pour les pièces en plastique.

Un siège auto signalé par le système européen d’alerte rapide RAPEX

Suite à cette étude, nous avons jeté un œil aux notifications des produits dangereux sur le site du RAPEX (Echange de données entre les 28 Etats membres de l’UE sur les produits dangereux (hors alimentation) qu’ils rappellent pour non conformité avec la réglementation. Le mois dernier, un siège auto a été notifié parce qu’il contenait et libérait justement le retardateur de flamme TDCP (Tris[2-chloro-1-(chloromethyl)ethyl] phosphate), présent dans l’étude danoise, et qui potentiellement dangereux pour la santé des enfants.

Retardateurs de flammes: un fabricant s’explique…et en vient aux normes

L’étude danoise fait également part de la réaction d’un fabricant: il explique que parfois les substances chimiques telles que les retardateurs de flamme sont ajoutées dans des concentrations élevées intentionnellement pour répondre à certaines exigences techniques de sécurité incendie.

L’analyse de Nesting:

WECF France a travaillé depuis plusieurs années en tant que membre du réseau ECOS (Association européenne pour une normalisation qui prend en compte l’environnement) par exemple pour faire reculer l’obligation du « test de la bougie » imposé pour les appareils électroniques et électriques – téléviseurs notamment – et qui impliquait la présence de certains retardateurs de flammes bromés par exemple, connus pour leurs effets néfastes sur la santé. Aujourd’hui, c’est plus un travail sur les matières, les matériaux – les choisir moins inflammables par exemple – et également sur l’usage du produit qui pourrait être privilégié: faut-il encore mettre des retardateurs de flammes dans des produits qui ne sont quasiment jamais exposés à des flammes? Des mesures de précaution autres ne peuvent-elles pas être privilégiées? A souligner: L’Union européenne a interdit au cours de la dernière décennie plusieurs retardateurs de flammes bromés dans les appareils électroniques, contrairement à certains Etats américains comme la Californie par exemple: on constate donc aujourd’hui chez les populations de ces Etats des taux de contamination aux retardateurs de flammes bromés très élevés par rapport à la moyenne européenne. On peut donc faire baisser les taux de contamination en arrêtant l’usage des produits identifiés comme toxiques. Qu’attendons-nous pour étendre ces mesures?