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Centrales nucléaires et leucémies infantiles: un lien clair établi par une étude de l’INSERM

Centrales nucléaires et leucémies infantiles: un lien clair établi par une étude de l’INSERM Une étude publiée en janvier par l’INSERM et l’IRSN confirme la corrélation entre la fréquence des leucémies infantiles aigües et la proximité des centrales nucléaires

Cette étude épidémiologique, publiée en janvier dans le Journal International du Cancer a été menée par une équipe de l’Inserm et, de l’IRSN, en collaboration avec le Registre National des maladies hématologiques de l’enfant de Villejuif, pour la période 2002-2007 en France. Elle révèle un doublement de la fréquence d’apparition des leucémies infantiles chez les enfants vivant dans un périmètre de 5km autour des centrales: l’augmentation va jusqu’à 2,2 chez les enfants de moins de 5 ans.  La recherche de l’INSERM inclut les 2 753 cas diagnostiqués dans toute la France entre 2002 et 2007 à partir d’adresses géocodées et situées autour des 19 centrales nucléaires françaises.

Vulnérabilité des enfants aux radiations ionisantes : des données concordantes

L’étude confirme ainsi l’étude menée en Allemagne par le Registre des Cancers de Mayence en 2008 (Etude KIKK de décembre 2007), qui avait abouti à la même conclusion. Ces résultats rappellent également une étude américaine publiée par la National Academy Press soulignant que les femmes et les enfants ont un risque significativement plus important que les hommes de développer un cancer pour une exposition à la même dose de radiations ionisantes. Or la réglementation actuelle ne prend pas en compte cette différence de risque.

L’énergie nucléaire : des conséquences sanitaires graves

Comme le soulignent des chercheurs tels que le Professeur A. Yablokov, qui travaille sur les impacts de la catastrophe de Tchernobyl en Ukraine, Russie et Bélarus, les victimes se comptent jusqu’à la 7ème génération de personnes exposées, l’intégralité du corps humain étant touchée : déficiences du système immunitaire, troubles de la fertilité, malformations à la naissance, troubles cardiaques, troubles squelettiques, mutations génétiques, etc…
Pour WECF France, « les contribuables français et les générations futures paient l’énergie nucléaire non seulement avec leurs impôts, mais aussi avec leur santé ».

Devant ces récentes données scientifiques de l’INSERM et de l’IRSN, et devant les doutes planant sur la sécurité des sites nucléaires français, WECF appelle les pays européens, au premier rang desquels la France, à :

  • Cesser de soutenir le développement de la filière nucléaire, en particulier dans les pays en développement, en cohérence avec sa position d’avril 2011
  • Déclarer un moratoire sur la construction de nouveaux réacteurs,
  • Faire procéder à des audits indépendants sur les rejets (radioactifs et chimiques) des installations nucléaires avec un abaissement des autorisations de rejets (actuellement nettement plus élevés que dans certains pays limitrophes),
  • Renforcer la surveillance épidémiologique autours des sites nucléaires avec, notamment une généralisation des registres départementaux du cancer (prévue depuis le premier plan cancer de 2003 mais qui souffre toujours d’absence de mise en œuvre).