Extinction Rebellion et Scientifiques en Rébellion, rejoints par d’autres collectifs, appellent à une grande manifestation le 5 avril 2025 à Paris, à 14h, au Muséum National d’Histoire Naturelle. L’objectif : exiger l’interdiction des pesticides qui ravagent la biodiversité, mettent en danger la santé humaine et perpétuent un colonialisme chimique inacceptable. La marche partira à 14h du Muséum National d’Histoire Naturelle pour se terminer devant le ministère de la Santé. Il s’agira d’une action déclarée, festive, familiale, ouverte à toutes et tous, en présence de nombreux scientifiques dont des médecins, en tête de cortège.
La destruction de la biodiversité
L’agriculture industrielle, basée sur des monocultures intensives et l’utilisation massive de produits chimiques, est un facteur majeur de l’effondrement de la biodiversité. Les pesticides détruisent les zones humides, réduisent les habitats des espèces sauvages et bouleversent les écosystèmes. La déforestation et la simplification extrême des paysages aggravent encore cette crise environnementale.
Les dangers pour la santé
Les pesticides ont des effets neurotoxiques, perturbateurs endocriniens et cancérigènes avérés. En Guadeloupe et en Martinique, l’utilisation du chlordécone a provoqué des cancers massifs, contaminant plus de 90 % de la population adulte. En France, des agriculteur·rices développent des cancers précoces et des leucémies pédiatriques sont observées. De plus, les fruits, légumes et céréales sont imprégnés de résidus toxiques. Une alimentation biologique permet pourtant de réduire de 25 % le risque de cancer.
Le colonialisme chimique
L’Union européenne interdit certaines substances toxiques sur son territoire, tout en autorisant leur fabrication et leur exportation vers des pays du Sud global. Cette hypocrisie expose des populations entières à des dangers mortels. Ce marché agrochimique, dominé par les multinationales, est un véritable scandale sanitaire et environnemental.
Les populations vulnérables en première ligne
WECF France alerte sur l’impact disproportionné des pesticides sur les populations vulnérables : les enfants, les femmes et les femmes enceintes. L’exposition chronique aux pesticides aggrave les inégalités sanitaires et sociales, mettant en péril les droits fondamentaux à la santé et à un environnement sain. Il est urgent d’agir pour protéger celles et ceux qui subissent ces toxiques au quotidien.
Les solutions existent !
L’agriculture biologique et la permaculture offrent une alternative viable et respectueuse du vivant. Elles permettent une production durable, sans nuire à la santé humaine ni à l’environnement.
Nous rejoignons les demandes d’Extinction Rebellion :
- Un arrêt total de l’usage des pesticides en France, en Europe et dans le monde
- La fin de l’exportation de pesticides interdits en Europe
- L’interdiction des agrotoxiques massivement utilisés par l’agro-industrie
