
Le Prix Solutions Genre et Climat, et le réseau international de plus de 20 lauréat·es qui s’est créé autour, participent à la mise en lumière de projets concrets et de solutions climatiques équitables pour les femmes, contribuant à la réalisation des Objectifs de Développement Durable, de l’Accord de Paris et du Plan d’Action Genre de la CCNUCC.
Les projets FAREDEIC au Maroc, FEDIAAC au Sénégal et REGAIN au Cameroun, Colombie et RDC, co-financés par l’Agence Française de Développement, montés et mis en œuvre par WECF avec une partie de nos lauréates, sont dans la continuité des Solutions Genre et Climat.
Cette année, lors de la COP27 à Charm El Cheikh, nos partenaires de ces trois projets ont été particulièrement mobilisées et ont pu rencontrer des décideur·ses politiques ainsi que des bailleurs de fonds, avec pour ambition une reconnaissance accrue de leur expertise et leur intégration dans les politiques climatiques locales et internationales.
Visibiliser les actions locales et échanger les expériences

Nos partenaires ont participé en tant que panélistes à plus de 15 évènements parallèles (ou side-events) et tables rondes, (co)-organisés par WECF ou d’autres organisations, sur leurs pavillons nationaux (Sénégal, Colombie, RDC) mais aussi sur ceux de la Francophonie, de la France et de l’Union Européenne, entre autres. Voici quelques exemples de ces évènements :
Fatou N’Doye, d’Enda Graf Sahel, a rappelé l’importance des femmes entrepreneures dans les filières d’alimentation au Sénégal et comment l’inclusion d’équipements solaires dans leurs modes de production leur procure autonomie financière et améliore leurs conditions de travail et de vie. L’importance d’une transition énergétique féministe pour la justice climatique locale a également été mise en avant lors de l’évènement sur le pavillon français aux côtés de Latifa Serroukh, co-fondatrice et Vice Présidente de la coopérative Sun Power Coop, créée dans le cadre du projet FAREDEIC, et de représentants d’ONG partenaires de la Fondation Schneider Electrique.
Ernestine Sevidzem, de CAMGEW , a quant à elle démontré sur de nombreux panels comment l’agroforesterie et l’apiculture permettent aux femmes de régions rurales camerounaises d’intégrer l’économie locale tout en protégeant leurs territoires de la déforestation.

La directrice d’ENDA Colombia, Maria Victoria Bojaca Penagos, a présenté l’action des femmes récupératrices de déchets de Bogota qui contribue à l’atteinte de objectifs climatiques de la ville tout en renforçant un modèle d’économie solidaire et circulaire. Enfin, Dorothée Lisenga, coordinatrice de la CFLEDD en République Démocratique du Congo a souligné l’importance de l’accès à la terre pour les femmes autochtones pour assurer une gestion durable des ressources naturelles et la protection de forêts du bassin congolais.
Rencontres avec des décideur·ses politiques

Nos collègues africaines et sud-américaines ont également pu rencontrer de nombreux décideurs politiques, à commencer par les délégations de leurs propres pays, ainsi que pour certaines les Ministres de l’Environnement de leur gouvernement. Ces rencontres sont primordiales pour renforcer ensuite, à leurs retours des COP, leur place dans les négociations et l’élaboration des politiques publiques climatiques nationales.
Des rencontres formelles et informelles se sont également tenues avec des représentants de financeurs, privés et institutionnels. Ces réunions permettent de souligner la nécessité de renforcer les capacités et d’investir dans des initiatives climatiques sensibles au genre qui contribuent à l’atténuation et/ou à l’adaptation aux effets du changement climatique, en prenant en compte tous les pans de la société et en ne laissant personne pour compte.
La COP est donc un moment important dans le plaidoyer mené par WECF et ses partenaires, qui permet d’engager des dialogues forts avec des représentants gouvernementaux et des financeurs, plus accessibles que le reste de l’année. Mais il ne s’agit également que d’une étape, les discussions devant continuer et s’amplifier de retour dans leurs pays respectifs, afin d’intégrer justice sociale et inclusivité dans les politiques climatiques des pays.