Début décembre 2020, les partenaires marocains et français de Wecf France ont formé de jeunes techniciennes et des formateur.trice.s à la fabrication de cuiseurs solaires dans deux régions du Maroc. Alternatives durables, ces cuiseurs contribuent à l’implication et la reconnaissance des femmes dans la transition énergétique. FAREDEIC : un projet d’envergure pour les femmes et le climat
Depuis plus d’un an, Wecf France, ses partenaires locaux, la Fondation Mohammed VI pour la Recherche et la Sauvegarde de l’Arganier (FMVIRSA), l’Association pour les Energies Renouvelables et le Développement Durable (AERDD), la coopérative Gestió I Disseny (GEDI), le Réseau Marocain de l’Economie Sociale et Solidaire (REMESS), ainsi que leur partenaire français, l’Institut National pour l’Energie Solaire (INES) mènent un projet d’envergure pour lutter contre le dérèglement climatique au Maroc, l’un des pays d’Afrique les plus menacés selon le GIEC.
Co-financé par l’Agence Française de développement et l’Agence de la Transition Ecologique, le projet Femmes Arganières et Rurales Engagées pour le Développement Economique Inclusif et le Climat (FAREDEIC) vise à contribuer au développement inclusif et climato-résilient des territoires, en renforçant la place et la reconnaissance des femmes dans la transition énergétique.
32 personnes formées à la fabrication de cuiseurs solaires
Pour mener à bien les formations à la fabrication de cuiseurs solaires, Denis Eudeline, ingénieur et fondateur de Four Solaire Développement, s’est rendu au Maroc durant deux semaines, appuyé à distance par une formatrice, et son assistant, de l’Institut National de l’Energie Solaire (INES).
Les participant.es ont pu bénéficier de sessions pratiques de découpe, assemblage et montage du matériel ainsi que d’apports théoriques sur l’énergie solaire, son utilisation et ses avantages.
Malgré la crise sanitaire et les nécessités d’adaptation, ces deux semaines de formations ont été un franc succès. Ainsi, dans la région de Tanger-Tétouan, du 7 au 11 décembre, 18 jeunes techniciennes, sélectionnées pour leurs compétences et motivation et accompagnées par GEDI, ont pu être formées.
Dans la région du Souss Massa, la formation, qui a eu lieu du 14 au 18 décembre, s’est adressée à des formateurs de l’Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail (OFPPT). Ils seront ensuite en charge de former dans un second temps 20 jeunes femmes du Souss Massa nouvellement diplômées.
Cette seconde semaine de formation, organisée par l’AERDD, a également été l’occasion de sensibiliser des élus locaux et régionaux, des acteurs associatifs mais également les élèves cuisiniers de l’école hôtelière d’Agadir aux atouts des cuiseurs solaires.
Les cuiseurs solaires : une alternative durable et engagée
Le bois et le gaz butane sont traditionnellement utilisés en milieu rural pour la cuisson des aliments. Pourtant, la combustion de ces matériaux a un impact non négligeable sur la santé des personnes et sur l’environnement. Les objectifs de ces formations sont multiples : elles ambitionnent la prise en compte de l’environnement et du climat tout autant que l’intégration des femmes dans le développement économique, social et politique dans le pays.
Les jeunes techniciennes seront ensuite accompagnées pour créer des coopératives féminines d’énergie permettant de commercialiser ces solutions solaires, simples et abordables. Créatrices d’emplois verts locaux, elles permettront aux jeunes femmes d’améliorer leurs revenus ainsi que leurs conditions de vie.
Quelle suite pour FAREDEIC ?
Parallèlement, des formations de renforcement des capacités de 600 femmes issues de la région du Souss Massa vont être organisées, portant tant sur la gestion entrepreneuriale que la production durable et le leadership féminin. Ces femmes, déjà engagées dans l’économie alimentaire locale, pourront ainsi contribuer activement à la transition énergétique et à la politique de développement durable de leurs territoires.
